Impact n Une salle de classe pourvue de tous les moyens contribue à une meilleure assimilation des cours. «Il est temps de mettre nos élèves dans de bonnes conditions leur permettant de poursuivre une scolarité tranquille. L'amélioration du contenu pédagogique doit être accompagnée d'une amélioration de l'état de nos écoles», a insisté le ministre de l'Education nationale, lors de son allocution d'ouverture des travaux de la journée d'étude sur la réhabilitation des établissements scolaires organisée, hier, au siège du ministère. Une salle de classe dépourvue de chauffage, de lumière, ou dont les vitres sont brisées ne stimule nullement l'élève à une bonne concentration sur ses cours. De même qu'un établissement scolaire sans sanitaires, terrains de sport où dont les murs sont décrépis ne motive guère les apprenants. Le ministère de l'Education nationale a entamé un programme de réhabilitation des anciens établissements depuis près de huit ans (l'opération a été lancée simultanément avec la réforme des programmes pédagogiques) et une enveloppe globale de 61,6 milliards de dinars y a été allouée. L'opération en question a enregistré des résultats satisfaisants, selon le premier responsable du secteur, qui a appelé les directeurs des wilayas à veiller à inspecter les travaux sur le terrain et à ne réceptionner que les établissements disposant de toutes les commodités nécessaires. «c'est à vous de constater et de mettre les entrepreneurs devant leur entière responsabilité. Je ne veux plus de bricolage», a-t-il lancé, s'adressant aux responsables locaux du secteur. Concernant le bilan de l'opération, les statistiques du ministère font état de la réhabilitation de 4 822 écoles primaires, 1 452 collèges, 644 lycées et 376 cantines. Cette opération sera poursuivie, affirme encore M. Benbouzid, et touchera 4 422 écoles primaires, 1 988 collèges et 932 lycées. Les travaux devront être finalisés avant la fin de l'actuel quinquennat (2005-2009). Concernant la réhabilitation des 39 lycées datant de l'époque coloniale, il a insisté sur la nécessité de préserver leur volet architectural, d'autant qu'ils représentent des symboles de l'histoire contemporaine de notre pays. D'ailleurs, une enveloppe financière dégagée pour la restauration d'un lycée datant de cette époque dépasse parfois l'enveloppe allouée pour la construction d'un nouvel établissement. «La réhabilitation du lycée Emir-Abdelkader, construit en 1886, coûte 15 milliards de dinars, soit l'équivalent de la somme ayant permis la construction du nouveau lycée de Bab-Ezzouar. La restauration d'autres anciens lycées nécessite parfois jusqu'à 20 milliards de dinars», a souligné le ministre en guise d'exemple.