Trois ouvriers philippins, accusés par leur employeur d'avoir déchiré une page du Saint Coran, font l'objet d'une enquête pour blasphème, a rapporté un quotidien émirati. Leur employeur a déposé plainte le 17 mars auprès de la police de l'émirat de Charjah, a indiqué, hier, dimanche, le quotidien anglophone The National, citant un responsable au sein du consulat des Philippines. Un employé a affirmé avoir vu trois de ses collègues déchirer une page du Saint Coran, puis gribouiller dessus, selon The National. Les trois hommes, ainsi que sept autres ouvriers, avaient eu une dispute avec leur employeur qui avait mis fin à leur permis de travail, une mesure qui débouche généralement sur une expulsion, a indiqué au journal le responsable du consulat, S. Camel. Alors que la plupart de ces employés avaient été expulsés, les trois hommes, sous le coup de l'enquête, avaient été arrêtés : deux au moment où ils tentaient de partir pour Manille le 29 mars, sans être au courant de la plainte, et le troisième alors qu'il sortait du consulat, selon S. Camel. Le trio n'a pas encore été officiellement inculpé.