Il est midi. Des jeunes sont attablés dans un café au centre d'El-Beldj. Les uns sirotent du jus, les autres un café à l'entrée principale du café et d'autres sont en train de jouer aux jeux électroniques à l'intérieur. «Bienvenus dans notre maison de jeunes. C'est notre coin de rencontre ici dans ce café», nous dit Mohamed, 25 ans chômeur. «La seule maison de jeunes est désertée actuellement et envahie par les herbes», se désole-t-il. «Nous voulons la récupérer. On ne se voit que dans les cafés.» La majorité des jeunes selon les citoyens, ne travaille pas. «90 % parmi nous sont au chômage. Nous sommes perdus. Nous voulons parler et communiquer avec les autorités. Je ne travaille qu'une fois par an en louant des parasols en été», intervient un autre jeune. Abderrahmane, 28 ans croisé dans la rue, est fellah chez un particulier. «Je m'adonne parfois à la pêche. Mais je ne peux même pas subvenir à mes besoins», dit-il. La carrière de chaux actuellement à l' arrêt depuis plusieurs années était une importante ressource pour les familles d'el-Beldj. «Plus d'une centaine de familles vivaient dans l'aisance grâce à cette carrière. On revendique un stade et des usines pour absorber le chômage», appelle un jeune. Rares sont les jeunes d'El-Beldj qui ont bénéficié des dispositifs d'aide. En réponse à ces revendications, le premier vice-président de la commune de Tipaza, Brahim Hachiad, nous a dévoilé que l'actuel exécutif dont il fait partie «a déjà tracé un plan d'action pour la lutte contre le chômage». La maison de jeunes qui se trouve à la sortie d'El-Beldj, va être récupérée à partir de l'année prochaine.