Les cafés de la ville de Tizi Ouzou disposant d'un téléviseur sont pris d'assaut par les clients Nous sommes dans un café, sur le boulevard Lamali, au centre-ville de Tizi Ouzou. L'excitation est à son comble chez les présents. Dans une minute, c'est le début de la Coupe du Monde. Les Bafana Bafana ouvrent le bal. L'issue de la confrontation qui les opposera aux Mexicains est incertaine. L'ambiance du Mondial est au rendez-vous. Nos Verts n'ont que 48 h pour descendre dans l'arène. Les clients sirotent anxieusement des boissons. Certains restent debout malgré la disponibilité des chaises. D'autres, plus calmes, immobiles, ont les yeux rivés sur l'écran. Les airs musicaux composés à la gloire des Fennecs, fusent tonitruants depuis les étals des vendeurs de CD sur les trottoirs. Le coup de sifflet de l'arbitre donne l'amorce du grand spectacle. Les amoureux du foot ont un mois pour «déguster» des moments d'excitation et de bonheur. Quelques instants après, le café se remplit. Les Africains vont à l'assaut d'une victoire qui marquera l'histoire. Les Mexicains ne semblent pas pour autant impressionnés par la fougue des Bafana Bafana sud-africains. Les téléspectateurs sont à l'affût d'une action. Les tables vibrent sous l'effet des mains qui s'abattent dessus. «C'est un rythme infernal. Que dire de celui des Anglais», dit un jeune du quartier des Genêts. Le malheureux essuiera plusieurs réponses simultanées. «Tu crois que Ziani leur offrira des gâteaux?», rétorque un autre à l'autre bout de la salle. «Les Algériens peuvent donner mieux que ça et de loin», ajoute un autre assis à la terrasse. «Nous allons voir ça dimanche», renchérit un autre visiblement plus calme. Durant toute la rencontre qui a opposé les Sud-Africains à l'équipe mexicaine, l'ambiance était à son comble. Un avant-goût de celle qui règnera cet après-midi. Les Verts affrontent la Slovénie. Le désir de vaincre apparaît sur le visage des supporters. Tous les cafés de la ville qui possèdent une télé, sont pleins de monde. Tous voulaient regarder le premier match du Mondial auquel prennent part les camarades de Antar Yahia. Les trottoirs sont désertés le temps d'une rencontre. Au Bâtiment Bleu, les drapeaux vert, blanc et rouge sont déjà là. Le vendeur de matériel électronique a mis un téléviseur à la disposition des passants, tout autour, une foule dense. Les véhicules peinent à traverser la ruelle. Ailleurs, les passants sont absents. Seuls les cris des téléspectateurs parviennent aux oreilles. Les occasions ratées par les Bafana Bafana étaient une raison suffisante pour les clients de lancer des cris. Un véritable défoulement. «Les Algériens feront mieux que ça», jugeait un jeune, quelques minutes avant le coup de sifflet final de l'arbitre. «Allez, l'autre rencontre débutera juste à notre arrivée à la maison», déclare un supporter, la quarantaine. Il parlait du match opposant la France à l'Uruguay. Tous les matchs sont intéressants. Les discussions nombreuses se focalisaient sur les horaires. Les matchs n'étant pas tous retransmis par l'Unique, les gens débattaient sur le choix des chaînes à conseiller. En attendant l'entrée en lice des Verts, l'ambiance s'est déjà installée.