Paramètre n L'éthique sportive veut que toute compétition soit un combat loyal sans tricherie où l'athlète devrait se mesurer à un autre dans le cadre de la moralité et de l'éthique. L'éthique sportive veut aussi que toute discipline sportive soit bénéfique pour tout sportif vis-à-vis de sa santé. Ce qui n'est malheureusement pas compris de cette façon chez des centaines d'athlètes et de jeunes qui pratiquent un sport : volley, foot, judo, haltérophilie et autres. Ces sports, tous types confondus, nécessitent des exercices de musculation pour la bonne préparation de l'athlète ou du sportif en général. Des exercices de musculation sont pratiqués, aujourd'hui, par certains jeunes – dans les 700 salles de sport et de body-building qui existent chez nous (légales ou au noir) – soit pour chercher la gloire pour certains, soit pour impressionner les filles à la plage pour d'autres. Voulant occuper leur temps libre afin d'éviter les fléaux sociaux et la toxicomanie, des centaines de jeunes se retrouvent «toxicomanes» ou atteints de maladies irréversibles incurables, voire fatales, à cause des produits dopants qu'ils consomment. Cette consommation est devenue une pratique courante chez nous comme dans le reste du monde d'ailleurs. Certains athlètes consomment des protéines industrialisées, des comprimés ou se font injecter des produits comme l'insuline pour faire rapidement gonfler leurs muscles et leur métabolisme dans le but de brûler les étapes comme nous l'a si bien dit un entraîneur professionnel. Ces produits sont appelés des stéroïdes anabolisants pour ceux qui savent lire et écrire, car beaucoup de jeunes les appellent, à tort, «vitamines». Persuadés que ces drogues les aideront à atteindre la gloire, gagner des médailles et … les cœurs des filles, les consommateurs «faux virils» sont loin de se douter qu'ils sont en train de s'autodétruire. Certains sont conscients de mal agir, mais se laissent tenter en pensant au célèbre diction : «Ahyini lyoum wa ktalni radwa» (Peu importe ce qui m'arrivera demain, pourvu que je vive bien aujourd'hui). «Les femmes à notre connaissance, ne s'intéressent pas au gonflement des muscles, mais veulent faire du sport et puis c'est tout», nous dit Rédha, entraîneur dans une salle de sport à Bouzaréah. Des études américaines ont révélé que les adolescents s'adonnent de plus en plus aux produits dopants dans le seul but de s'occuper de leur image corporelle. «Certains jeunes, qui ont été victimes de violences ou d'agressions, utilisent des stéroïdes pour se muscler et être prêts à se défendre», nous dit un jeune rencontré dans une salle de musculation à Alger-centre. Nous avons fait le tour de quelques salles de musculation et de bodybuilding et parlé avec des jeunes et des adultes athlètes ou pas, hommes et femmes, pour constater qu'il y a les favorables et les réticents quant à l'utilisation de ces produits dopants. Nous avons également constaté, sur le terrain, les pour et les contre les produits vitaminés dits «protéines» qui se vendent dans des salles de musculation ou dans des boutiques d'articles de sport au même titre que des articles de sport tels que les baskets et les survêtements.