Enigmatique n Incroyable ce qui est arrivé à l'attaquant de l'USMB, Chahloul qui aurait été, selon ses dires, agressé, séquestré et torturé par des supporters afin de le forcer à signer pour leur club. Choqué, le joueur s'en est pris à son président l'accusant d'être derrière cette affaire unique en son genre, puisqu'il a passé les deux derniers jours à l'hôpital Mustapha d'Alger pour se faire ausculter et soigner, mais surtout réunir les documents nécessaires pour passer chez le médecin légiste. Ce dernier devrait confirmer les agressions dont a fait l'objet le joueur et permettre à ce dernier de solliciter la justice pour attaquer le club, et donc son président Mohamed Zaïm, qu'il accuse indirectement d'avoir été l'instigateur de ce feuilleton de mauvais goût. Devant l'ampleur du scandale, le président blidéen n'est pas resté les bras croisés en montant à son tour au créneau et semble décidé lui aussi à faire payer aux joueurs son comportement et les graves accusations qu'il avance. «Ce joueur s'est absenté le jeudi 1er mai, explique Zaïm, et c'est moi-même qui l'ai interrogé sur les raisons de sa défection à l'entraînement. Il m'a répondu qu'il avait accompagné son épouse chez le médecin, alors je lui ai demandé de quel médecin s'agit-il, mais il a esquivé ma question. C'est la seule fois où j'ai eu à rencontrer le joueur, depuis je ne l'ai plus revu jusqu'à ce que la presse fasse écho de cette présumée agression. En tous les cas, si le joueur dit vrai, cela ne s'est jamais passé à l'intérieur du stade, et donc la responsabilité du club n'est pas engagée». Ne s'arrêtant pas là, le président Zaïm aurait sollicité l'avocat du club pour prendre en charge ce dossier et aller vers la justice pour faire toute la lumière sur ce qui s'est passé. De son côté, le staff technique du club, notamment l'entraîneur Younès Ifticène, a témoigné que le joueur était venu demander l'autorisation de s'absenter pour une affaire familiale, ce qu'il a obtenu sans problème. Toutefois, des informations ont circulé disant que le joueur s'est absenté pour aller négocier avec un autre club (l'USM Annaba), ce qui a mis le président Zaïm et les supporters dans une colère indescriptible. Ces derniers n'ont pas apprécié l'attitude de ce joueur dont l'équipe est en train de lutter pour son maintien alors que lui ne pense qu'à sa petite personne et ils le lui ont, apparemment, bien fait savoir. Les membres du staff technique ont indiqué qu'après la séance d'entraînement de samedi, Chahloul se trouvait encore dans les vestiaires du stade Tchaker, mais qu'il n'était à aucun moment blessé vu que quelques groupes de supporters étaient encore dans les tribunes. Même son de cloche chez les joueurs qui seraient intervenus s'il y avait vraiment agression sur leur coéquipier, disent-ils. Chahloul, lui, soutient que l'agression dont il a fait l'objet s'est déroulée dans les vestiaires et que des supporters déchaînés agissaient sur ordre de zaïm qui voulait lui faire payer son intention de quitter le club, alors que ce dernier ne s'est pas encore tiré d'affaire. «Zaïm ne peut, en aucun cas, m'obliger à signer de force et encore moins aujourd'hui après ce qui s'est passé», s'écria l'attaquant blidéen qui n'est pas à ses premiers démêlés avec le club et ses supporters cette saison. Mais est-il vraiment maboul au point d'inventer toute cette histoire pour légitimer son départ, comme l'estiment certains ? Rien n'est certain, mais tout est sûr dans un football qui perd de plus en plus la boussole.