Un homme est venu retrouver Ibn al-Musayeb, le célèbre interprète des rêves et lui a fait part d'un rêve. «J'ai vu un énorme incendie dans la ville qui embrasait toutes les maisons. Aucune n'a été épargnée». — C'est une guerre qui se prépare, lui a dit l'interprète ! La prédiction s'est réalisée, peu de temps après. Le feu, c'est aussi un avant-goût du tourment divin et de l'enfer (appelé en arabe, al-nâr, (le feu). On rapporte, dans les ouvrages d'oniromancie, ce hadith du prophète Mohammed. Son compagnon, Abû ‘Umar al-Nakh'î a fait un rêve : «J'ai vu un feu surgir du sol s'interposant entre moi et l'un de mes fils. le feu s'est mis à crier : ‘'feu, feu, moi le feu, je dévorerai tout sur mon passage, vos familles et vos biens !''». le prophète a répondu : «Il s'agit de la discorde qui s'installera à la fin des temps. Les gens tueront leur iman et s'entre-tueront.» Il a croisé les doigts et a poursuivi : «Les méchants croiront avoir bien agi et on versera le sang des croyants, ce qui apparaîtra, aux yeux des autres croyants, aussi licite que verser de l'eau !» On rapporte un autre hadith similaire au premier. Au cours d'un voyage à Médine, en l'an 9 de l'hégire, Zûrarâ ben ‘Amr vit en rêve un feu ardent s'interposer entre lui et son fils. «Le feu, lui expliqua le prophète, c'est la sédition (fitna) qui éclatera après moi. Les croyants se battront les uns contre les autres et assassineront leur chef. Si tu es vivant, c'est toi qu'elle atteindra, si tu es mort, elle atteindra ton fils» «Prie dieu que je meure avant !», dit Zûrarâ. Le prophète pria pour lui. Il mourut avant les événements annoncés. Son fils, ‘Amr Ibn Zûrarâ, fut l'un des premiers à se révolter contre l'autorité du calife ‘Uthmân.