La bougie, comme la lampe, est un augure favorable : elle représente la science et la piété, mais à condition qu'elle éclaire, qu'elle ne répande pas d'odeurs désagréables ou qu'elle ne tombe pas pendant qu'elle brûle. La bougie, c'est également l'enfant du rêveur, qui promet d'éclairer la vie de son père ou de sa mère et qui s'illustrerait dans la recherche du savoir. La bougie qui brûle désigne aussi un homme ou une femme – généreux mais dépensiers – car la bougie qui brûle, consume sa matière. Mais une matière délicate parce qu'elle est à base de cire d'abeille. Les bougies allumées dans une mosquée désignent les savants et les hommes pieux. Les bougies éteintes ou qui menacent de s'éteindre ou dont la flamme est vacillante est de mauvais augure. Dans la maison d'un malade, il s'agit de sa mort prochaine. Dans une mosquée ou dans un lieu de savoir, c'est la disparition d'un savant. On lit, dans le livre d'Ibn Sîrîne, sur l'interprétation des rêves, le témoignage d'un certain Ibn ‘Unaya : «Je suis entré dans une mosquée, a-t-il dit, et j'ai vu que toutes les chandelles qui s'y trouvaient étaient éteintes. Quand je me suis réveillé, j'ai appris que Mas'ar Ibn Qadam venait de mourir.» Mas'ar Ibn Qadam était l'un des éminents savants, en sciences religieuses, de son temps. La bougie qui dégage une mauvaise odeur représente un savoir détestable ou un homme qui montre le mauvais chemin aux autres. La bougie qui provoque l'incendie annonce une guerre ou une fitna (guerre fratricide).