La législation nationale relative aux drogues est appelée à être plus sévère. Du coup, l?idée de la dépénalisation de la consommation des drogues est exclue. Le Plan directeur national de lutte contre la drogue et la toxicomanie, adopté par le Conseil de gouvernement le 29 juin dernier, préconise la révision de la législation nationale ayant trait au domaine des drogues. Une révision qui passe, selon ce plan, par la mise en conformité de ladite législation avec les conventions internationales auxquelles a adhéré l?Algérie, la revue à la hausse des peines et des amendes relatives au trafic de drogue et la prolongation de la durée de la garde à vue, le recours aux procédures spéciales, la mise en place d?un dispositif juridique à même de permettre de mieux contrôler la production et la consommation des drogues licites? En clair, la législation nationale relative aux drogues est appelée à être plus sévère. Du coup, l?idée de la dépénalisation de la consommation des drogues est exclue et ce bien que la société se montre de plus en plus compréhensive à l?égard des consommateurs qu?elle considère comme des victimes. Or, aux yeux de la loi, inspirée de la loi sur la santé datant de 1985, ils sont coupables et encourent jusqu?à une année de prison ferme s?ils sont arrêtés en possession de drogues. S?ils acceptent de suivre un traitement thérapeutique, ils peuvent éviter la prison. Néanmoins, un vide juridique subsiste sur ce plan, en ce sens que les mécanismes d?application de cette mesure ne sont pas définis. Le moins que l?on puisse dire, c?est que les textes juridiques relatifs à la consommation et au trafic de drogue sont à caractère répressif, de l?avis même de Mokhtar Lakhdari, sous-directeur des affaires pénales au ministère de la Justice. Cela n?a pas pour autant empêché le fléau de prendre de l?ampleur au fil des années. D?où la nécessité de penser à des moyens de lutte autres que les sanctions pénales. Il y a lieu de signaler que la réglementation en vigueur fait la distinction entre les usagers et les trafiquants en matière de sanctions : la peine prévue pour les premiers est d?un an de prison ferme au maximum, alors que les seconds encourent de lourdes peines allant de 2 à 20 ans, voire la peine capitale s?il s?avère que le trafic constitue une menace réelle sur la santé mentale de la communauté...