Coup de théâtre n Rien ne va plus dans la maison mouloudéenne. Hier, l'embellie de façade qui entourait l'actuelle équipe dirigeante emmenée par Abdelhamid Zedek a volé en éclats avec la démission de Chaâbane Louanès. L'affaire Cherrad n'est pas passée sans causer des dégâts collatéraux au sein de la direction du Mouloudia d'Alger à la suite de la libération de ce joueur, qui avait signé un contrat avec le SCE Bastia, club français de Ligue 2, il y a quelques jours, par le président intérimaire du Doyen Abdelhamid Zedek. Non seulement, Chaâbane n'a pas apprécié la façon de faire du «président» qui ne l'a pas consulté dans cette affaire en s'empressant de signer la libération de l'ex-international algérien, mais aussi aux critiques acerbes de ce même joueur dans les colonnes d'un quotidien sportif où il a accusé «Chaâbane d'être le mal du MCA». Il faut le dire, et pour ceux qui connaissent bien la maison mouloudéenne de l'intérieur, que la démission de Chaâbane était dans l'air depuis quelques jours en raison des coups bas dont il faisait l'objet de la part de certains dirigeants. Il y a eu d'abord l'affaire Aksas, le joueur du CR Belouizdad qui a posé un véritable lapin à Chaâbane en lui donnant rendez-vous à son bureau pour parapher un contrat au profit du Doyen avant d'être «détourné» vers l'Entente de Sétif. Ce coup fut un véritable camouflet pour Chaâbane qui avait, à l'occasion, convié la presse pour la signature de ce contrat. Il n'y a pas que ça, Chaâbane n'a pas cessé de demander la délégation de signature de Zedek pour la campagne recrutement, mais ce dernier n'a jamais répondu favorablement. Pis encore, le désormais ex-responsable de la section football, installé il y a si peu dans ses fonctions pour justement mener le dossier recrutement, a senti qu'il n'était plus le bienvenu et que certains dirigeants lui mettaient indirectement la pression pour le pousser vers la sortie. Un autre exemple de désaccord entre Chaâbane et les locataires actuels de la villa de Chéraga, c'est que l'intéressé n'a pas accepté la dissolution de l'association El-Mouloudia de la façon dont cela a été fait car il avait vite compris que ses opposants voulaient tout simplement exclure tous les membres indésirables, notamment ceux de l'ancien bureau, quitte à piétiner les statuts mêmes de ladite association. Jouant sur cette annonce, Zedek n'a fait que précipiter les événements vu que Chaâbane était déjà en froid avec certains dirigeants et qu'il ait confié à certains proches son départ. Côté direction du club, Zedek s'est vite empressé d'annoncer le limogeage de Chaâbane qui, selon ses détracteurs, n'a pas été à la hauteur de sa mission d'attirer les meilleurs éléments au MCA à l'image d'Aksas à qui on a refusé une rallonge de 200 millions de centimes ou de Seguer qui aurait demandé 80% de sa prime de signature (soit un montant de 800 millions de centimes, alors que Chaâbane lui en aurait proposé 500 seulement). Avec cette cassure, c'est de nouveau la crise qui enfle au sein du club algérois, et ce, à la veille de la tenue d'une double assemblée générale (constitutive et élective) prévue ce jeudi 26 juin au siège des affaires sociales de Sonatrach sous la présidence de Mohamed Djouad. Une AG qui fait déjà polémique et qui a connu pour l'instant deux candidats officiels en lice : Sadek Amrous et Anouar Bachta, deux anciens joueurs du club. Une assemblée générale sur laquelle le doute plane toujours.