Texte n Le décret exécutif relatif aux honoraires des huissiers de justice sera prêt et soumis au Conseil de gouvernement dans une semaine ou au plus tard dans une quinzaine de jours pour adoption. C'est ce qu' a annoncé, hier, mercredi, le président de la Chambre nationale des huissiers de justice (Cnhj), Me Mohamed Chérif, lors d'une conférence-débat organisée au centre de presse d'El-Moudjahid. Le président de la Cnhj estime qu'il est nécessaire de revaloriser la profession d'huissier de justice, et que justement cette loi vient en réponse à ces préoccupations. «Ce nouveau décret a pour but de combler les vides contenus dans le décret en vigueur et qui ne répond plus aux efforts déployés par les huissiers de justice.» Mohammed Chérif a mis, notamment, en exergue, les conditions de travail déplorables dans lesquelles évolue ce représentant de la justice, considéré comme «un pilier de l'institution judiciaire». Selon lui, la revalorisation de la profession est une condition sine qua non de la crédibilité de l'institution judiciaire de l'Etat. «C'est de façon naturelle que l'Etat charge un de ses représentants», l'huissier de justice, officier public et ministériel délégataire d'une parcelle de l'autorité publique, d'assurer le respect de plusieurs de ces principes de justice», a-t-il assuré. Lors de son intervention, Mohammed Chérif a passé en revue l'historique du deuxième Colloque international des huissiers de justice tenu les 7 et 8 juin à Alger et dont le thème a porté sur la promotion de la profession d'huissier de justice et sa mission dans la chaîne judiciaire. Il a expliqué, à cet égard, que l'ensemble des experts (au nombre de 60), ayant participé à ce colloque qui compte 70 pays membres et qui devait s'élargir à l'avenir aux pays arabes, a considéré que «l'Algérie est le modèle à suivre en matière de promotion du système juridique et en terme de nouveauté et efficacité des textes. Ainsi encore une fois la réglementation algérienne demeure une référence sur le plan international. Ce succès, d'après l'intervenant, est le fruit des efforts consentis pour faire mûrir le projet de la réforme judiciaire. «La profession compte 1 800 membres et se classe aujourd'hui en 2e position derrière celle de la France.» Plus loin, l'intervenant a tenu à mentionner que parmi les principales recommandations adoptées par l'Union internationale des huissiers de justice et la Chambre nationale des huissiers de justice, celle de garantir l'indépendance de ces derniers dans l'accomplissement de leur mission. Me Chérif rassure, en outre, tous les opérateurs économiques nationaux et étrangers quant à l'application des décisions judiciaires. «Le taux d'exécution des jugements de justice en Algérie a atteint 87%», a-t-il précisé.