Aventure n En salle d'attente du grand club portugais, le Benfica de Lisbonne, depuis plus d'une semaine, Hadj Aïssa, l'un des fleurons du football algérien, a plié bagage à la recherche d'un autre club acquéreur. Las d'attendre, déçu par les promesses de Gomès et appréhendant un prêt vers un autre club que celui qu'il est venu chercher, le Benfica, Hadj Aïssa a décidé de quitter son hôtel Lisboète, là où il séjournait depuis quelques jours. Là, où plusieurs manchettes de journaux algériens l'annonçaient à la une, acquis au Benfica, comme ce fut le cas pour Halliche, le jeune défenseur du NA Hussein-Dey, lors du dernier mercato d'hiver. Sauf que ce dernier n'a jamais joué au Benfica, puisque aussitôt engagé, il sera prêté à Estrela Amadora. Eurico Gomès, cet entraîneur portugais passé par deux clubs algériens, la JSM Béjaïa et le MC Oran, s'est révélé plutôt un manager de joueurs puisque c'est lui qui est derrière le transfert de Halliche. Son appétit grandissant, Gomès s'attaque à Hadj Aïssa, avec l'intention de réaliser un grand coup, mais Rui Costa, le représentant technique de la direction du Benfica, a préféré recruter l'Argentin Pablo Aimar, alors que pour l'Algérien on suggéra le chemin des tests obligatoires. C'est tout à fait normal dans un club de la trempe du Benfica vu la carte de visite des deux joueurs. Du coup, celui qu'on surnomme Baggio Al-Arab est obligé d'aller chercher un autre club preneur qui lui éviterait les tests (obligatoires), tout en laissant planer des noms évocateurs de clubs comme Getafe, Anderlecht et l'Atletico Madrid (rien que ça) pour ne pas perdre la face et préserver la cote d'un joueur qui, curieusement, nous en fera rappeler un autre. Un certain Hocine Achiou qui, il y a deux ans, alors qu'il était au sommet de son art, avait entamé une véritable balade en Europe pour atterrir dans le club suisse d'Aarau. Aujourd'hui, Hadj Aïssa est en partance pour Tunis où l'attend l'agent qui a transféré son ex-coéquipier de l'Entente Adel Maïza vers le Ahly Djedda qui lui aurait trouvé une touche intéressante au Metalist Khariv, un inconnu club ukrainien, pour un montant de transfert de 300 000 euros, soit la somme exigée par le président Serrar pour libérer son joueur. Hadj Aïssa entame ainsi et à son tour sa balade européenne, trimbalé d'une contrée à une autre sous la main du businessman Gomès qui veut réaliser une plus-value sur son compte. «On s'est moqué de moi au Benfica pendant dix jours», se contente de dire à un confrère notre «Baggio» national avant son départ de Lisbonne, ce qui dénote l'amertume du joueur à qui on a promis monts et merveilles. En fin de compte, mis à part une visite médicale, Hadj Aïssa a été laissé en rade perdant même dans l'affaire puisqu'il accuse un retard dans la préparation de la nouvelle saison. En effet, au moment où ses coéquipiers sont bien avancés dans leurs efforts et travaux d'été en France (à Tignes), Hadj Aïssa poireaute dans une chambre d'hôtel à cause de marchands de rêve qui, déjà par le passé, lui avaient fait croire qu'il allait jouer au Real Madrid. Il pourrait atterrir au FC Dijon Metref opte pour la discrétion l Hadj Aïssa est un joueur talentueux et doué, il a sa place dans un bon club européen où il pourra exercer et prouver son potentiel. Le reste viendra après. Hadj Aïssa a de la qualité tout comme Hocine Metref qui, lui, a opté pour la discrétion en allant faire des essais au FC Dijon (Ligue 2 française). Le joueur usmiste est à l'essai depuis plusieurs jours et ne figure toujours pas sur la liste des joueurs acquis par le club entraîné par Faruk Hadzibegic qui a déjà enregistré l'arrivée de huit joueurs dont l'Uruguayen Ribas (ex-Inter Milan) et Carrière (ex-Lens) entre autres.