Lecture n Le ministre de l'Intérieur a déclaré lors de l'attentat contre la direction des renseignements généraux de la ville de Tizi Ouzou qu'il s'agit d'une réaction aux arrestations et éliminations notamment d'émirs, effectuées par les services de sécurité. Dans ce cycle macabre d'action /réaction, le pire est à craindre car le GSPC acculé tente de montrer à l'opinion publique qu'il a toujours sa force de frappe. Un moyen de remonter aussi le moral de ses troupes parmi lesquelles des redditions continuent à être enregistrées sans parler de désaccords entre groupes terroristes, et comme des mesures de sécurité ont été prises telles que la fermeture des voies d'accès vers les établissements de sécurité qui constituent la cible des terroristes, il ne restait aux sanguinaires d'Al-Qaîda pour le Maghreb islamique que le recours aux attentats kamikazes. Après l'échec de l'attentat du 3 août en cours contre la direction des renseignements généraux puisqu'aucun mort n'a été déploré, les terroristes aveugles et assoiffés de sang n'ont trouvé d'autres alternatives que de s'en prendre à des civils sans défense. Le lâche attentat qui a eu lieu hier ciblait des jeunes qui se présentaient pour le concours de la gendarmerie. Le kamikaze s'était faufilé parmi les candidats pour être sûr de la réussite de son macabre acte avant de se faire exploser en même temps que le véhicule une Toyota Hellux à bord de laquelle il était arrivé. Le ministre de l'Intérieur dira lors d'une conférence de presse animée hier à Boumerdès que les terroristes veulent créer un climat de terreur et de psychose parmi la population. Il est clair qu'il s' agit d'actes de vengeance. L'attentat de Tizi Ouzou est intervenu après la mise hors d'état de nuire d'un émir qui a été tué le 31 juillet dans la wilaya de Boumerdès. Le ministre de l'Intérieur et des Collectivités locales n'a pas manqué de faire un lien entre l'intensité de l'activité terroriste dans les wilayas du centre et le «ralentissement des activités de la gendarmerie suite à la crise qu'a connue la région». Pour Noureddine Yazid Zerhouni le GSPC est aux abois ce qui le rend plus dangereux, mais, a -t-il assuré, il n'y a aucun doute quant à l'éradication de ce qu'il en reste et «il ne reste plus aux terroristes qu'à se rendre aux autorités» a-t-il ajouté.