Alors que les postes à pourvoir ne dépassent pas la quarantaine, près de 500 candidats se sont présentés au concours d'admission de professeurs de l'enseignement dans les collèges pour la spécialité «langue anglaise» le 29 juillet dernier. Le concours ne comportait qu'une épreuve orale qui n'a duré pas plus d'une minute, selon des candidats venus nous faire part de cette information à notre bureau. «Après une très longue attente, nous sommes enfin introduits pour seulement donner nos nom et prénoms ainsi que notre éventuelle expérience professionnelle.» Les candidats s'interrogent sur le sérieux de ce concours et doutent même que les postes à pourvoir existent réellement. «Car comment expliquer que les résultats du concours n'ont pas encore été communiqués et que les portes de la direction de l'éducation à Blida restent constamment closes ?», s'insurge une des candidates. Des rumeurs évoquent le critère de l'ancienneté et le relevé de notes de la dernière année de licence pour espérer être choisi, mais rien n'est moins sûr. Des enseignants vacataires sans statut, étaient déjà sur le poste et le concours officialiserait leur intégration vis-à-vis de la fonction publique. De ce fait, ce concours ne servirait alors que de faire-valoir ? C'est l'impression qui se dégage des témoignages de jeunes licenciés avides de vérité et qui refusent de se taire. «Nous avons étudié, lors de notre cursus universitaire, les nouvelles méthodes d'enseignement et approche didactique, c'est donc à nous qu'il convient de faire appel», enchaînera une jeune fille qui se rend quelque peu compte de «la supercherie qui saute aux yeux puisqu'il n'y a aucune trace écrite pour un quelconque recours devant le futur affichage des résultats».