Dans sa correspondance adressée au RC Kouba, le TAS de Lausanne n'a, à aucun moment, fait allusion au club harrachi du fait qu'il a eu à traiter le dossier Khelidi et non pas une affaire entre le RCK et l'USMH. Dans ses attendus, le TAS s'est dit compétent de traiter ce dossier, la requête du club plaignant recevable, et a obligé la FAF d'intégrer le club koubéen parmi l'élite dès la prochaine journée de championnat. Il revient ainsi à la fédération de prendre les dispositions nécessaires pour revoir le calendrier de la saison 2008/2009 avec le RCK comme club supplémentaire. Cela revient à comprendre qu'aucun autre club ne sera rétrogradé en Super DII puisque le TAS emploie le mot supplémentaire, et pas autre chose. Or, la logique voudrait que si le RCK est rétabli dans ses droits, le match RCK-USMH, à l'origine du changement de la donne, devrait être homologué dans son résultat initial, soit 0 à 0. Conséquence : les Harrachis perdraient les deux points supplémentaires acquis par forfait et le classement de la Super DII changerait en leur défaveur. C'est dans la logique des choses, sauf que les Harrachis ont joué une carte qui leur a rapporté gros au moment où la ligue nationale de football et la fédération ont été défaillantes dès le début dans le traitement de ce dossier. L'USMH a donc sauté précipitamment dans l'ascenseur de l'accession et il serait très délicat, pour des considérations sportives et extrasportives, de le refaire descendre car cela ouvrirait d'autres fronts dont la FAF n'a vraiment pas besoin en ces moments de détresse et de crise. L'USMH n'a pas volé son accession, comme ne cesse de le répéter son président, Mohamed Laïb, en profitant des faiblesses des institutions qui gèrent le football dans notre pays, et le RCK n'a pas triché pour se retrouver à l'étage en dessous, alors que les deux évoluent exceptionnellement en Nationale Une, une division qui comprendra 17 clubs comme ce fut le cas la saison dernière pour la Super DII qui s'est jouée avec 19 clubs au lieu de 18. Ce n'est là qu'une preuve supplémentaire de la régression de notre football.