Soccoro, 43 ans, n'a pas de bras et Giulia, 8 ans, est tétraplégique mais toutes deux peuvent naviguer sur Internet, recevoir et envoyer des mails grâce à la «souris oculaire» créée dans la zone franche de Manaus, en pleine forêt amazonienne. La souris se compose de cinq senseurs posés sur le front et les tempes. Les senseurs captent les mouvements du globe oculaire et les transmettent à l'ordinateur à travers un petit modem. «Enter» se fait par un simple clin d'œil. L'inventeur de cette souris oculaire est le professeur Manoel Cardoso. Sa mise au point lui a demandé cinq ans de travail et des investissements de quelque 3,3 millions de dollars financés par des entreprises de la zone franche de Manaus. Il existe quatre millions de Brésiliens handicapés comme Guilia et Socorro, qui pourraient bénéficier de cette innovation. Socorro a contribué au développement du clavier virtuel qui apparaît sur l'écran, avec une distribution différente des lettres et des signes, mieux adaptée au commandement oculaire. La souris oculaire est prête pour la production en série et a déjà passé tous les contrôles des autorités brésiliennes.