Si avant-hier, l'entraîneur français de l'Entente de Sétif Bernard Simondi n'avait pas assuré la séance d'entraînement sur conseil du président de la section football M. Hammar pour des raisons «sécuritaires» car une bande de supporters manipulés l'attendaient au stade, ce n'était pas le cas hier où il a décidé de rejoindre ses joueurs au stade du 8-Mai-1945. Pour lui, il n'est pas question de quitter de cette manière l'ESS car il y va de sa réputation d'entraîneur et de ses principes, d'autant que son contrat est déposé au niveau de la Fifa et qu'en cas de limogeage, le club des Hauts-Plateaux devrait lui verser 1,2 milliard de centimes d'indemnité. Or, en ce moment la situation de la trésorerie de l'Entente est en souffrance et plusieurs joueurs n'ont toujours pas perçu leur première tranche de la prime de signature que des sources proches du club évaluent à 11 milliards de centimes. En outre, plusieurs sponsors et entrepreneurs de la région ont exigé du président Serrar le départ de Simondi, alors que lui est contre. C'est donc devant un véritable dilemme que le boss sétifien se retrouve aujourd'hui : faut-il et avec quoi payer Simondi en cas de rupture du contrat et comment éponger la première tranche de la moitié de l'équipe ? Sans compter la pression de certains supporters qui ont juré de mener la vie dure au technicien français pour le pousser à démissionner sans contrepartie financière. Ce que n'acceptera jamais Simondi et qu'il a avoué à tous ceux qui voulaient l'entendre. C'est dire la grosse tension qui règne en ce moment dans la ville de Aïn El-Fouara autour de l'Entente et son recrutement à coups de milliards qui n'arrive pas à donner les résultats escomptés (deux défaites déjà et un nul à domicile).