La cour d'appel de Paris a mis en délibéré au 14 octobre l'appel de la mise en examen de Mohammed Ziane Hasseni, diplomate algérien soupçonné d'avoir commandité l'assassinat de l'opposant Ali Mecili en 1987 à Paris, a annoncé vendredi l'avocat de la famille Mecili, Me Antoine Comte. M. Hasseni, interpellé le 14 août à Marseille, avait été inculpé le lendemain à Paris pour «complicité d'assassinat» et placé sous contrôle judiciaire. Ce responsable du protocole au ministère algérien des Affaires étrangères, qui affirme être victime d'une homonymie, avait alors fait appel pour annuler cette inculpation et le contrôle judiciaire. Le parquet général a, lui aussi, requis l'annulation des poursuites. La chambre de l'instruction de la cour d'appel de Paris «a mis en délibéré sa décision au 14 octobre», a déclaré à la presse Me Comte à l'issue de l'audience qui s'est déroulée à huis clos. «Je suis un peu étonné car M. Hasseni avait la possibilité le 1er septembre, lors de son audition par le juge d'instruction Baudouin Thouvenot de se soumettre à un certain nombre d'expertises que le magistrat lui a demandées (expertises graphologiques, test ADN, ndlr) et on aurait pu trancher cette question selon laquelle il n'est pas la bonne personne», a relevé Me Comte. Selon lui, l'attitude de M. Hasseni «justifie qu'il se soumette aux expertises que le juge a demandées». L'avocat de M. Hasseni, Me Khaled Lasbeur, n'a pas souhaité faire de commentaire à l'issue de l'audience. Pour rappel Ali Mecili, 47 ans, l'opposant et cadre du FFS, a été exilé en France en 1965, il avait été assassiné par balle le 7 avril 1987 dans le hall de son immeuble à Paris.