Une étude de trois Français sur les «Sauts comparés des puces de chat et des puces de chien» a remporté avant-hier, jeudi, l'anti-Nobel de biologie, au cours de la cérémonie annuelle de remise de ces prix insolites à l'Université Harvard, aux Etats-Unis. La Suisse a, de son côté, été récompensée pour avoir adopté une loi sur la dignité des plantes. Comme les dix-sept éditions précédentes, la remise des prix «Ig Nobel» - Ignobles Nobel, leur appellation officielle - était destinée à faire «d'abord rire, puis réfléchir», selon l'organisateur, éditeur de la revue scientifique humoristique Annales de la recherche improbable. Récompensant des recherches sur «la capacité d'une amibe à sortir d'un labyrinthe» ou sur «les ravages causés par les tatous sur les sites archéologiques sud-américains», une dizaine de prix ont été remis au cours de la soirée délirante qui se tenait devant 1 200 spectateurs, en présence de véritables prix Nobel et d'anciens lauréats des anti-Nobel. Un des vainqueurs de l'an dernier, coauteur d'un rapport médical sur «Les effets collatéraux de l'ingestion de sabre», a ouvert la soirée en avalant une épée, prestement retirée de son gosier par un médecin, doyen de l'Ecole de médecine de Harvard. La cérémonie a été retransmise en direct sur Internet.