Apaisement Ces mesures sont intervenues à la veille du conclave de l?interwilayas, prévu aujourd?hui à Azib-Ahmed. Moins de 24 heures après le protocole d?accord conclu entre les onze délégués mandatés par l?interwilayas des ârchs et le Chef du gouvernement, Ahmed Ouyahia, 5 personnes arrêtées dans le sillage des événements de Kabylie ont été libérées hier dans les wilayas de Tizi Ouzou et Boumerdès. Ainsi, Abdennour Hamenad et Farid Hamenad, en détention préventive depuis une année à la maison d?arrêt de Tizi Ouzou pour des troubles survenus aux alentours de la sûreté de daïra de Mekla, ont été mis en liberté provisoire, hier après-midi. Dans la wilaya de Boumerdès, trois détenus, originaires de la localité de Naciria, ont été également libérés hier après quelques mois de détention. Ces mesures, qui se veulent des signes de «bonne volonté» de la part du pouvoir pour régler la crise de Kabylie, sont intervenues, il faut bien le noter, à la veille de la tenue du conclave de l?interwilayas, prévu pour aujourd?hui à Azib-Ahmed, dans la périphérie de Tizi Ouzou. Un conclave au cours duquel les délégués des ârchs auront à débattre de la rencontre tenue avec le Chef du gouvernement. Il est même probable qu?ils se prononcent sur les suites à donner au processus de discussions entamé avec le pouvoir. Cependant, Rachid Allouache, délégué de la Cadc, note, dans une déclaration à notre confrère El Khabar, que «le rendez-vous de la semaine prochaine fixé par le Chef du gouvernement, Ahmed Ouyahia, pour le début du dialogue sur la mise en ?uvre de la plate-forme d?El-Kseur n?engage que lui. Nous prendrons le temps qu?il faudra pour étudier le protocole d?accord conclu avec les pouvoirs publics». C?est dire combien les ârchs demeurent vigilants, malgré la satisfaction de cinq sur les six préalables qu?ils ont posés avant d?entamer le dialogue sur la mise en ?uvre de la plate-forme d?El-Kseur. A propos justement du sixième point relatif à la «révocation des élus locaux», le FFS semble opposé à la dissolution des assemblées locales en Kabylie où il demeure majoritaire. A vrai dire, le parti d?Aït Ahmed n?adhère pas au processus de dialogue tel qu?il a été entamé pour régler la crise de Kabylie. L?autre parti, qui possède un nombre appréciable d?élus dans les APC et les APW de la région, en l?occurrence le FLN de Benflis, interdit d?activités politiques depuis un moment, ne s?est pas encore prononcé sur la question. Mais on l?imagine mal approuver une telle mesure.