Trois jours seulement après les incidents de la rencontre de la 11e journée MC Alger-MSP Batna qui vont coûter au Doyen un match à huis clos et une amende de 20 000 DA, le stade Omar-Hamadi a connu de nouveau des actes de violence des supporters, notamment ceux du NA Hussein Dey à l'occasion du derby qui a opposé leur équipe à celle de l'USM Alger. Il est admis dans le football qu'un arbitre ou un de ses assistants se trompe, mais cela ne peut expliquer cette déferlante de violence qui s'abat sur un terrain lorsqu'un but, aussi litigieux soit-il, est validé. Hier, les supporters du Nasria avaient de quoi être mécontents, mais leur geste demeure condamnable à plus d'un titre. Ils ont bombardé la pelouse de projectiles à tel point de faire fuir l'autre arbitre assistant Tahir, ce qui a contraint Bichari d'arrêter la partie durant plus d'un quart d'heure. Il a fallu l'intervention des agents de l'ordre pour évacuer la tribune pour permettre à la rencontre d'aller à son terme. Pour leur part, les joueurs du NAHD ont eu un comportement plus digne en contestant certes la décision de Talbi, mais sans dépasser les limites de la correction. Le capitaine Kheddis a même tenté de calmer les esprits de supporters surchauffés, dont l'un a tenté de pénétrer sur la pelouse avant qu'il ne soit ceinturé et mis dehors. Aujourd'hui, on dénonce les supporters du Nasria, mais le phénomène de la violence est devenu l'expression de tous les supporters à travers tous les terrains d'Algérie sans exception. Des fois, sans raison valable. Tenez, lors du même derby entre l'USMA et le NAHD, Kheddis a reçu une pierre venue de la tribune des Rouge et Noir qui a frôlé son œil gauche, il s'en tirera avec une blessure sur la joue, fort heureusement. Les caméras de la télévision n'ont pas été, pour une fois, avares en images … désolantes : bras d'honneur et des tonnes de pierres jonchant la pelouse. D'où l'autre question qui se pose : d'où viennent tous ces gravats dans un stade de football où les gradins sont censées être clean avant chaque match et que les supporters sont soumis à une fouille systématique à l'entrée ? Les scènes d'hier viennent s'ajouter à celles de Blida, d'El-Eulma et de Bologhine de la précédente journée et posent de nouveau la question d'un football national qui s'enlise dans une spirale dramatique. Sans fin.