Après le verdict prononcé par la LNF au sujet de l'affaire Bouaïcha et qui a vu l?USMAn sanctionnée lourdement (match perdu, 6 mois de suspension pour le joueur Bouaïcha et le secrétaire du club, 1 mois de suspension du banc pour l?entraîneur Slimani et 100 000 DA d?amende), le président bônois, Abdenour Méribout, est monté au créneau en faisant appel en dernière instance au bureau fédéral de la FAF. Chemin faisant et dans un réquisitoire des plus détaillés et des plus accablants, Méribout éclaboussera le président de la Commission des règlements et de qualification (CRQ), M. Guidouche, qui, selon lui, est coupable d?un vice de forme pour avoir repris une affaire classée par les commissions de discipline et d?appel, il y a déjà une année, mais également Hafid Derradji pour avoir influé, lors de l?émission Stades du monde, sur la décision de la LNF. Le président de l?USMAn affirme qu?il a transmis un fax à la LNF et qu?il s?est même déplacé au siège de Dar El-Beïda pour avoir le fameux Bulletin officiel n°30, dans lequel étaient mentionnées la suspension de Bouaïcha et les fiches disciplinaires des nouveaux joueurs. Mieux encore, Méribout soutient que son défenseur n?était pas sous le coup d?une suspension et que la mèche a été vendue à l?Entente. En effet, durant les 15 matches qui ont suivi la suspension de Bouaïcha, aucune réserve n?a été formulée jusqu?au match contre l?ESS de la 16e journée. Ce qui prouve que l?information a été bel et bien vendue. Pour ce qui est de Derradji, Méribout estime que ce dernier avait annoncé le verdict alors que la LNF n?avait pas encore traité le dossier, histoire de se rattraper avec les Sétifiens après le coup de Tizi Ouzou (retransmission annulée par l?Entv du match JSK-ESS). Dans la rue annabie, on parle même d?une somme de 800 000 DA qui aurait servi à acheter cette information. Tout cela arrive dans notre football et pose encore une fois deux problèmes : la responsabilité du club qui aurait dû vérifier minutieusement le dossier des joueurs et celle du joueur pour avoir dissimulé une sanction, ce qui a porté un lourd préjudice à son club employeur. Faut-il souligner, au passage, que le départ de M. Berrahaïl, l?ex-secrétaire général de l?USMAn, vers la ligue régionale de Annaba n?est pas pour rien dans cette affaire. De son temps, les Tuniques rouges n?ont jamais perdu le moindre match sur tapis vert. En attendant le verdict de la commission d?appel de la FAF, l?affaire USMAn-ESS sent vraiment le scandale avec ces histoires de «taupe» et de millions sonnants et trébuchants.