Une première touche timide, puis c'est le feu. Dès l'entame de ce match contre le Mali, Abdelkader Ghezzal a laissé libre court à son savoir-faire sur le terrain en enchaînant les appels de balle, les changements de position sur le flanc de l'attaque, les unes-deux avec ses coéquipiers et les petits coups techniques. Dribbles sur l'aile, contrôles orientés, frappe instantanée, Ghezzal étale toute la panoplie d'un véritable attaquant, et encore, on n'a rien vu puisque le joueur de Sienne, certainement fatigué par le match de championnat qu'il a disputé dimanche contre Bologne, a dû baisser de rythme en seconde mi-temps. Mais le temps qu'il a joué a suffi au bonheur du staff technique national qui vient, certainement, de faire la bonne trouvaille. D'ailleurs, à la fin du match, le sélectionneur national n'a pas tari d'éloges à son sujet en affirmant qu'il n'était pas là par pur hasard et qu'il serait une solution de taille pour l'avenir de l'équipe nationale, notamment en attaque où l'équipe a du mal à concrétiser et à trouver des solutions de but. Outre ses qualités techniques et physiques, Ghezzal a, dès le premier contact avec la fédération et Saâdane, montré une excitation sans faille à l'idée de rejoindre l'équipe nationale. «Il a une bonne mentalité, son tempérament convivial et chaleureux lui a permis de s'intégrer très facilement dans le groupe», rajoutait Saâdane. Même Yazid Mansouri, le capitaine qui l'a pris sous son aile dès son arrivée lundi en début d'après-midi à Rouen, n'a pas trouvé de grandes difficultés à l'aider à se fondre au sein de l'effectif. Il dira d'ailleurs : «C'est simple, on dirait qu'il joue avec nous depuis des années !»