Pari n En devenant le nouveau visage de la politique étrangère des Etats-Unis, l'ancienne Première dame ajouterait un chapitre passionnant à la saga de la famille Clinton au pouvoir et donnerait du poids au cabinet de Barack Obama. La nomination d'Hillary Clinton au poste de secrétaire d'Etat aux affaires étrangères est «sur les rails» et devrait intervenir après les congés de la fin de semaine prochaine, à l'occasion de Thanksgiving, selon l'entourage du président élu des Etats-Unis, Barack Obama. Néanmoins, la nomination de Mme Clinton était sujette à d'intenses spéculations depuis qu'elle a été reçue à la mi-novembre par Barack Obama à Chicago. Selon l'édition en ligne du New York Times, qui cite des sources proches de l'ex-Première dame, Mme Clinton a accepté l'offre de son ancien rival. «Elle est prête», a déclaré un de ses confidents, précisant qu'elle a pris sa décision après un nouvel entretien avec le Président élu. Les dernières entraves semblent avoir été levées après que son mari, l'ancien président Bill Clinton, a offert de soumettre ses activités internationales à un examen éthique et d'identifier les donateurs de sa fondation pour éviter les conflits d'intérêts. L'annonce officielle ne devrait pas intervenir avant la fin des congés de la fête américaine de Thanksgiving, du jeudi 27 novembre au dimanche suivant, a indiqué un collaborateur de M. Obama. La concrétisation de sa nomination a suivi des rumeurs faisant état de flottements, certains mentionnant les griefs de membres de l'équipe Obama envers le camp Clinton, d'autres les réticences de la sénatrice de New York à abandonner son mandat au Congrès. Pour l'heure, rien n'a filtré sur le fait de savoir si c'est M. Obama ou Mme Clinton qui dictera la politique étrangère des Etats-Unis et s'ils ont défini sur quelles bases fonctionnera leur collaboration. En tout état de cause, l'idée que Mme Clinton occupe le poste de secrétaire d'Etat a été bien accueillie dans le monde politique américain, qui a évoqué le concept d'«équipe de rivaux» cher au Président Abraham Lincoln, un des modèles de Barack Obama. Dans le monde, les «réactions» n'ont pas manqué. Le diplomate en chef de l'Union européenne, Javier Solana, a estimé, hier, vendredi à Washington, que la nomination de Mme Clinton serait «très bien reçue» à l'étranger. «C'est une forte personnalité», a ajouté M. Solana. «C'est une personne adéquate pour ce rôle : elle est capable, elle a de l'expérience, elle est connue.» Par ailleurs, si la nomination de Mme Clinton n'a pas encore été officiellement annoncée, en revanche, certaines nominations semblent bouclées. L'ancien leader de la majorité démocrate au Sénat, Tom Daschle, devrait occuper le poste de secrétaire à la Santé, Janet Napolitano, qui gouverne l'Arizona, deviendrait secrétaire à la Sécurité intérieure et Eric Holder, ancien membre de l'administration Clinton, secrétaire à la Justice.