Le stade Omar-Hamadi de Bologhine a prouvé, une fois encore, qu'il n'était pas un stade digne d'un championnat de Nationale Une, surtout lorsqu'il s'agit d'accueillir une grosse affiche comme celle qui a mis aux prises jeudi le MC Alger avec la JS Kabylie. Devant la foule nombreuse qui a rallié cette vieille enceinte rafistolée et qui ne serait pas homologuée sous d'autres cieux, la tribune officielle, pourtant fermée par un «communiqué» de la direction du Doyen, a été investie par de nombreux spectateurs, sur ordre du wali délégué, nous a-t-on dit. A la mi-temps de ce match très mouvementé, un bruit assourdissant parvenant de la tribune se trouvant à gauche de la tribune d'honneur a créé un vent de panique et un mouvement de foule qui ont failli tourner au drame. On a évoqué une bagarre à l'arme blanche, qui serait derrière cette mêlée générale. En fait, c'est l'un des grillages séparant les tribunes du terrain qui a cédé sous le poids des supporters faisant plusieurs blessés et entraînant une anarchie totale qui a retardé l'entame de la seconde mi-temps. Jusqu'à quand les pouvoirs publics et les responsables du football algérien continueront à cautionner ce genre de situation et ne pas offrir à la balle ronde de ce pays des infrastructures aux normes internationales et dignes de son rang et de ses ambitions. Que dire alors du stade du 5-Juillet qui va bientôt fêter sa première année de fermeture pour refaire juste une pelouse, quand on sait que des nations sont capables de construire un stade flambant neuf durant la même période. Et tant que la bureaucratie et le bricolage auront de beaux jours devant eux, le football algérien ne sortira pas de sa crise.