Carence n Le manque de structures d'accueil et de formation aux métiers du tourisme constitue un handicap pour le développement et la promotion du secteur, estiment les professionnels. Eu égard aux potentialités que recèlent plusieurs zones et localités de la wilaya, notamment Taghit, Igli, Beni-Abbes, Tamtert, Kerzaz et les ksour du nord, ils ont affirmé que le tourisme saharien représente pourtant aujourd'hui une activité économique rémunératrice et créatrice d'emploi. Des responsables d'offices communaux de tourisme ont évoqué dans ce sens la nécessité d'encourager les investisseurs dans ce créneau par la réalisation de petites unités hôtelières et autres structures d'accueil, spécialement des auberges qui «font cruellement défaut à travers la région», ont-ils regretté. Dans la partie sud de la wilaya, on recense deux hôtels : ceux de Taghit et Béni-Abbes totalisant 176 chambres, ce qui ne répond nullement aux besoins surtout en période hivernale où la demande augmente, notamment à la faveur des vacances scolaires, des fêtes de fin d'année et des différentes manifestations : séminaires et autres regroupements qui se tiennent dans la région de la période allant de novembre à avril, estime-t-on. Outre l'encouragement de l'investissement, tant local que national et international, par des mesures incitatives concrètes, les responsables des offices communaux de tourisme souhaitent une «réelle» prise en charge du secteur de l'artisanat et des métiers pour la valorisation de l'industrie traditionnelle, à commencer par le retour à la véritable vocation du centre de l'artisanat du chef-lieu de daïra d'Igli, utilisé actuellement comme annexe de formation professionnelle. Pour le premier responsable de cette collectivité locale, l'existence d'une zone touristique de plusieurs hectares est un moyen pour promouvoir le secteur dans la région d'Igli, assurant la disponibilité de son administration à faciliter la tâche aux éventuels investisseurs publics ou privés. L'autre contrainte mise en évidence par les mêmes responsables est celle liée au manque de structures de formation aux métiers du tourisme, notamment les guides, un déficit dont se plaint l'office de Taghit eu égard au nombre des touristes sollicitant ce type de prestation. A cet effet, le secteur de la formation professionnelle peut être d'une aide pour la concrétisation d'un cursus de formation de ces guides, a estimé le président de cet office. La relance des manifestations du Maoussem de Taghit, en veilleuse depuis des années, est recommandée par le même responsable, qui a estimé que ce festival des arts populaires et des activités touristiques avait, un certain temps, donné espoir pour le développement des activités touristiques à travers cette localité. Belle oasis située à une centaine de kilomètres du chef-lieu de wilaya, Taghit, en plus de l'agriculture saharienne, a une vocation foncièrement touristique de par les sites archéologiques et autres sites naturels qu'elle abrite.