Sensibilisation n Une journée d'information sur le VIH/sida a été organisée, hier, à Alger, par l'association Aids Algérie et la direction de la Protection civile. Après la communauté estudiantine qui a été ciblée par cette campagne de sensibilisation sur le VIH/sida, hier, c'était au tour des éléments du corps de la Protection civile de recevoir des séances thématiques sur ce sujet précis afin d'améliorer leurs connaissances en matière de lutte contre ce virus. La Protection civile étant «un vecteur très important de l'information concernant ce virus auprès de la population», souligne le docteur Mehdi, président de la séance (journée d'étude). Il est nécessaire, juge-t-il, de renforcer ses connaissances sur les risques de transmission et les modes de prévention contre le VIH par le biais des séminaires de formation. Abordant les modes de transmission du virus, le Dr Aouane de l'hôpital d'El-Kettar a précisé que la maladie se transmet par les voies sexuelle, sanguine et materno-foetale (accouchement). Rappelant que le moyen le plus efficace de se protéger de cette maladie mortelle est la prévention en évitant ses causes, la conférencière a expliqué à l'assistance les moyens d'éviter la contamination de ce mal. Il s'agit de porter les gants, les masques et les blouses lors de l'intervention dans les accidents car le sang peut favoriser la transmission. En plus, les éléments de la Protection civile, à l'instar des autres catégories de la société, pourraient contracter la maladie par la voie sexuelle d'où la nécessité d'utiliser le préservatif pour éviter l'infection. «Un seul rapport sexuel non protégé suffit à transmettre le virus», a-t-elle averti. Pour sa part, Adel Zeddam, représentant du mouvement associatif, a fait le point sur la situation du VIH/sida dans le monde et en Algérie lors de sa présentation au séminaire. Il a rappelé, à l'occasion, que le nombre des sidéens en Algérie est de 873 dont 38 nouveaux cas en 2008. Quant aux séropositifs, leur nombre s'élève à 3 416 dont 447 nouveaux cas pour cette année (au 31 octobre 2008). «Alors que c'est une chose qui ne devrait même pas arriver, surtout maintenant avec la disponibilité des moyens de prévention», se désole-t-il. D'après l'orateur, même les séropositifs peuvent mener une vie «normale» s'ils font le dépistage tôt, car maintenant les traitements sont disponibles et gratuits. «Plus on est dépisté précocement, moins on a de risques d'aller au stade du sida maladie», indique-t-il. De son côté, le docteur Mehdi a regretté le fait que le dépistage se fasse au ralenti en Algérie et souhaite que les différents acteurs de la société civile, surtout ceux qui détiennent le leadership comme le corps de la Protection civile, puissent intervenir pour densifier la campagne, et instruire les citoyens sur l'importance de se faire dépister pour éviter de contracter cette maladie grave.