Le 176e anniversaire de l'allégeance à l'Emir Abdelkader, le fondateur de l'Etat algérien contemporain, a été commémoré, hier, à travers la wilaya de Mascara où des expositions photos et la projection de films documentaires sur la vie de l'Emir ont été organisées à la Maison de la culture de Mascara. La cité universitaire de Mascara a, pour sa part, abrité deux conférences dont l'une animée par l'historien Adda Bendaha sur «l'Emir Abdelkader du point de vue des étrangers», à travers laquelle il a mis en relief les aspects humains de l'Emir en dépit de la conjoncture du pays à l'époque. Ce conférencier a indiqué que l'Emir Abdelkader «prêtait un intérêt particulier aux conditions de vie de la société algérienne en fondant une maison des finances pour assister les populations démunies et en instaurant un système d'équilibre social». Outre cet intérêt qu'il vouait à sa société, a-t-il dit, l'Emir Abdelkader «était un homme d'Etat contemporain et moderne, un homme de réconciliation surtout pour ses positions de protection des 15 000 chrétiens de Damas lors de son extradition en Syrie en 1852, en plus de ses qualités nobles». Le professeur Chattou Mohammed a mis en exergue la personnalité de l'Emir, son héroïsme, sa résistance au colonialisme français et sa capacité de réunifier des tribus. L'Emir Abdelkader, a-t-il souligné, avait même réussi à constituer une armée organisée qui a déjoué les stratégies de guerre de généraux français à l'époque. Le professeur Chattou a insisté également sur le rôle humaniste de l'Emir Abdelkader avec les prisonniers français faisant de lui un homme d'Etat moderne et intègre reconnu par la société internationale de l'époque.