Expérience n La défaite fait partie du football, mais aussi du cursus des jeunes Académiciens d'El-Ankaoui Paradou-JMG qui doivent la goûter et la gérer pour progresser. Jeudi dernier, ils l'ont subie pour la seconde fois depuis qu'ils se produisent sur la pelouse synthétique du stade Ahmed-Falek d'Hydra. Ainsi, après le CS Constantine (2 à 3) il y a quelques semaines, les coéquipiers du capitaine Ibouzidène se sont inclinés devant une équipe plus forte, en l'occurrence, la sélection de l'Oranie (ou de l'Ouest algérien) qui renferme de très bonnes individualités au gabarit impressionnant, notamment le numéro 78 auquel les supporters ont donné le nom de Merakchi, l'ex-joueur à la carrure imposante. Il faut dire que outre la différence d'âge entre les deux équipes, le gabarit et l'absence de gardien de but chez les Académiciens, et le fait d'évoluer pieds nus leur a été plus contraignant cette fois à cause d'une surface très glissante où ils avaient du mal à avoir des appuis. Ces avantages, qui n'enlèvent en rien à la qualité de l'équipe de l'Oranie, ont permis à cette dernière de dominer à plusieurs moments de la partie. Mais le public – encore plus nombreux et plus chaleureux – a pu apprécier le talent et le courage de ces jeunes Académiciens qui ont étalé tout leur talent, leur technique et leur savoir-faire en bousculant à leur tour leurs adversaires d'un soir. Après avoir été menés à la marque (2 à 4) à la mi-temps, les Académiciens sont revenus avec plus de conviction pour refaire leur retard et surtout plaire à leurs supporters qui n'ont pas été avares en encouragements. Toutefois, le réalisme des jeunots de l'Ouest va prévaloir en leur permettant de creuser l'écart à 6 à 3, sauf que leur entraîneur a eu l'outrecuidance de jouer avec le feu en faisant sortir son gardien de but, histoire de, soi-disant, équilibrer la partie. Mal lui en prit puisqu'en l'espace de quatre minutes, les poulains d'Olivier Guillou marqueront à deux reprises dans une ambiance indescriptible obligeant le coach oranais de réincorporer son portier qui sauvera le but de l'égalisation sur la ligne ! Cette fin de match suffira au bonheur des admirateurs de l'Académie, même si elle n'a pas étanché la soif de ces bambins en pleurs qui voulaient gagner ou à la limite décrocher un nul. Ils quitteront en tous les cas le terrain, côte à côte avec leurs adversaires, sous les applaudissements nourris et des yatikoum saha (merci à vous). Quel régal, mes amis, et quel spectacle! Tout le monde quitte le stade avec la ferme intention de revenir dans une semaine pour revoir les bambins de l'Académie, ces petits prodiges aux pieds nus.