Engouement n Pour l'année en cours, une soixantaine de demandes d'autorisation de soldes ont été introduites. C'est ce qu'a indiqué le directeur du commerce de la wilaya d'Alger, Lamari Youcef, qui a tenu à expliquer qu'en 2008 il a été enregistré 48 demandes au niveau de ses services. «Pas plus tard qu'hier, nous avons encore reçu des demandes d'autorisation de soldes», a-t-il ajouté. Il a souligné, en outre, qu'on dénombre près de 1 600 commerces à Alger dont 200 sont concernés par la vente de vêtements et chaussures. Il dira aussi que la culture des soldes commence à s'enraciner peu à peu chez nous. A en croire les propos de ce responsable, «les commerçants pratiquent effectivement les ventes en solde». Ils ne trichent donc pas. La preuve, dira-t-il, lorsque nous consultons les comptes des dernières ventes et ceux d'avant les soldes, nous nous apercevons que, parfois, les commerçants n'ont aucune marge bénéficiaire. Dans le même registre, il a indiqué que les services de contrôle affiliés au ministère du Commerce font un travail de terrain 7 jours sur 7 pour superviser les commerçants qui doivent se soumettre à la norme qui leur exige d'afficher les prix soldés, d'avoir une autorisation délivrée par la direction du commerce ou est mentionnée la liste des produits concernés par les soldes, les prix antérieurs et les prix soldés. Il a souligné l'importance accordée à cette nouvelle pratique qui, selon lui, a connu une évolution remarquable par rapport aux dernières années où «n'importe qui vendait n'importe quoi et à n'importe quel moment, avec des fausses remises, des arnaques… La débandade, quoi !». «Finie cette anarchie. Aujourd'hui, tout est rentré dans l'ordre», dit-il en rappelant que le décret 06-215 du mois de juin 2006 a été promulgué pour réglementer les ventes en soldes et les ventes promotionnelles. Le texte fixe les ventes en soldes en période hivernale du 19 janvier au 28 février et en période estivale du 21 juillet au 31 août. Notre interlocuteur précise que seul l'opérateur décide de la réduction de ces produits. Le commerçant est aussi libre d'arrêter les ventes en soldes à tout moment. Autrement dit, il n'est pas obligé de vendre en solde durant toute la période. Il commence par un taux de baisse de 10% la première semaine (première démarque) et, au fur et à mesure, il réduit les prix (deuxième démarque). La dernière semaine, il va carrément brader sa marchandise (troisième démarque). D'ailleurs, c'est la raison pour laquelle les consommateurs attendent les derniers jours des soldes pour faire de bonnes affaires. Le directeur du commerce de la wilaya nous apprend également que les agents de contrôle sillonnent l'ensemble des commerces, demandent en premier lieu l'autorisation aux commerçants et contrôlent les prix déjà fixés sur la demande. «S'il vend plus cher que le prix déclaré, il est en infraction», affirme M. Lamari qui ajoute : «Jusque-là, nous avons découvert 5 commerçants sans autorisation et qui ont procédé à la vente en solde avant même la période hivernale.»