Haine n La croisade contre l'Islam et ses symboles a commencé en réalité à partir de la fin du XXe siècle. Menée sous forme d'invasion et d'occupation de territoire ou sous forme de génocide, elle n'a jamais eu d'autres prétextes officiels que d'instaurer la démocratie et la liberté à des peuples «brimés» par des dictatures locales, surtout quand le relent du fuel n'est pas étranger. Regardez autour de vous : toutes les guerres qui font rage actuellement sur la planète sont dirigées dans leur totalité contre des peuples musulmans. En Afghanistan, les Américains bombardent matin et soir les montagnes de Tora Bora pour débusquer Ben Laden, soutenus au sol par une armada de régiments européens. En Irak, l'invasion des Yankees a fait des milliers de morts parmi la population civile, musulmane dans sa grande majorité. En Palestine, on affame correctement la population en lui imposant un embargo pour la punir d'avoir choisi à sa tête un parti islamiste. Au Liban, on dresse sunnites contre chiites et chrétiens maronites contre druzes, pro-Syriens contre anti-Syriens, Palestiniens de camps de réfugiés contre l'armée libanaise et tout cela pour affaiblir un pays majoritairement musulman au profit d'Israël. Au Soudan, le scénario est différent. Pendant dix ans, la guerre menée par le gouvernement de Khartoum contre la province du Darfour n'a inquiété personne en Europe. Mais depuis que des gisements importants de pétrole ont été mis au jour dans cette région décimée par la violence, le Darfour, curieusement, est devenu un objet de solidarité internationale. Les ONG s'agitent, des capitales crient au génocide et menacent d'intervenir sur le terrain. La minorité chrétienne, qui représente à peine 1% de la population, et dont personne ne se souciait jusque-là, serait, soutiennent les chancelleries, en voie d'extinction. On alerte les médias. Et à force de tapage médiatique, l'Europe arrive à lancer un mandat d'arrêt international contre le président de la République soudanaise, Omar El-Bechir. Et pour faire bonne mesure et éviter toute suspicion à l'égard du tribunal pénal international, on arrête dans la foulée à Belgrade Karadish, le criminel de guerre serbe qui a fait exécuter de sang-froid plus de 8 000 musulmans bosniaques. Il faut tout de même préciser que ce sombre personnage était protégé par tous les services de renseignement du Vieux Continent qui savaient parfaitement où il se cachait, qui il fréquentait et comment il vivait. Où étaient ces donneurs de leçons qui jugent et qui condamnent l'Islam aujourd'hui, quand on massacrait dans l'ex-Yougoslavie des femmes, des enfants et des vieillards dans l'indifférence générale et dont le seul délit était d'être musulmans ?