La justice belge a condamné hier, mardi, à 15 ans de prison ferme Marcel Habran, surnommé le «papy-braqueur», et à des peines allant jusqu'à la perpétuité les membres de sa bande, jugés pour une dizaine de hold-up et quatre règlements de comptes dans le «milieu» liégeois. A l'issue d'un procès de six mois placé sous très haute sécurité, la cour d'assises de Liège, a lourdement condamné Marcel Habran, qui à 75 ans a passé le tiers de sa vie derrière les barreaux. Considéré comme l'une des figures du grand banditisme belge, il a été reconnu coupable d'avoir dirigé une «association de malfaiteurs» et d'être responsable de l'attaque d'un fourgon à Waremme, près de Liège, qui avait fait deux morts en 1998. Durant ce procès exceptionnel, il avait assuré s'être depuis longtemps «retiré des affaires». Ses avocats avaient plaidé l'acquittement, estimant qu'il était victime d'un «délit de sale gueule» basé sur sa réputation. Le procureur avait requis 25 ans de prison à l'égard du septuagénaire, mettant en avant son casier judiciaire «extraordinaire», sa «persistance dans un monde criminel» et son «statut de parrain» pour lui refuser toute circonstance atténuante.