Prévisions n L'Opep devrait maintenir son quota de production à sa prochaine réunion prévue le 28 mai à Vienne, au cas où l'économie mondiale se redresserait, selon le ministre de l'Energie et des Mines. Le groupe Sonatrach et El-Djazaïria El-Omania Lil Asmida, société conjointe entre Sonatrach et le groupe omanais Suhail Bahwan, ont signé, hier, mercredi, à Alger, un contrat de fourniture de gaz naturel. D'une durée de 20 ans, ce contrat porte sur la fourniture, à partir de 2012, de 2 milliards de m3/an de gaz naturel pour l'alimentation du complexe pétrochimique situé à Arzew qui aura une capacité de production de 4 000 t/j d'ammoniac et de 7 000 t/j d'urée gra-nulée. L'accord a été paraphé par Chawki Mohamed Rahal, vice-président de Sonatrach chargé de l'activité commercialisation, et Saâd Suhail Bahwan, P-DG d'El-Djazaïria El-Omania Lil Asmida, en présence du ministre de l'Energie et des Mines, Chakib Khelil. La mise en service de ce complexe, dont le coût de réalisation devrait s'établir à 3 milliards de dollars, «va transformer l'Algérie en l'un des plus grands exportateurs mondiaux d'engrais avec une part de 5% de la production mondiale», a indiqué M. Khelil en marge de cette cérémonie. Le projet sera financé partiellement par les banques algériennes à hauteur d'une fourchette oscillant entre 65% et 70%, alors que le reste devra provenir des fonds propres des deux partenaires. La mise en service de la première unité de production est prévue pour avril 2012 alors que la deuxième unité sera opérationnelle en août de la même année, a fait savoir le ministre. Une société pour l'exportation de ces produits sera créée à cet effet pour placer les engrais algériens sur le marché international. Le prix du gaz qui sera fourni à cette usine, est celui appliqué aux clients industriels du marché algérien. Ce projet va créer 5 000 emplois durant la phase de construction, 700 emplois permanents et plus de 4 000 emplois indirects, a fait savoir le ministre. Sur un autre plan, et selon M. Khelil, l'Opep devrait maintenir son niveau de production à sa prochaine réunion prévue le 28 mai à Vienne, au cas où l'économie mondiale se redresserait. «Si les prix restent à ce niveau de 50 dollars ou stagnent même un peu en dessous, je pense que c'est une bonne chose parce qu'il ne faut pas oublier que l'économie mondiale est en décroissance», a-t-il poursuivi. Le ministre a ajouté que l'Opep applique rigoureusement les trois baisses décidées d'un volume global de 4,2 millions barils/jour, ce qui a permis le maintien des prix autour des 52 dollars malgré l'excédent de l'offre de brut sur le marché. M. Khelil a précisé enfin, que le brut algérien Sahara Blend se stabilise actuellement à 50,50 dollars le baril.