Richesse n Le musée du Tassili entretient une mémoire collective chargée de milliers d'années d'histoire. Au même titre d'ailleurs que deux autres musées qui relèvent de l'Office du parc national du Tassili : le musée Admer de Bordj El-Houas et celui de Illizi. Ces 3 musées exposent la diversité naturelle et culturelle du Tassili. Des milliers d'années d'histoire et de secrets sont relatés. Le néolithique (12 000 à 5 000 avant J.-C.) ainsi que les richesses en faune et en flore du Tassili. On peut y découvrir des ustensiles domestiques fabriqués à base de bois ou encore la z'riba ou kaber, un type d'habitat en dur adopté et conservé par les populations semi-sédentaires du Tassili N'adjer. «L'événement fondamental du néolithique est le passage d'un mode de vie de prédation basé sur la chasse à une économie de production attestée par la pratique de l'élevage et de l'agriculture (outils en pierre, pointes de flèches, haches, meules...) qui indiquent une forte activité de broyage. Des récipients en terre cuite qui remontent au Xe millénaire servaient à transporter, stocker et cuire des aliments. La vannerie de Tinhanatène compte parmi les plus anciens témoignages sur le métier de vannier», explique-t-on au musée de Djanet. La faune de la région (le poisson des sables, par exemple) est adaptée à l'hostilité du milieu désertique. «C'est la mobilité qui lui a permis d'échapper à l'agression du climat. Les mammifères sont aussi présents (le mouflon à manchettes). L'antilope a disparu à cause de l'homme, mais les gazelles, bien que menacées, sont nombreuses dans les grands oueds et regs du Tassili N'adjer. Le daman rouget est plus localisé dans les secteurs rocheux en bordures des oueds. Les reptiles, plus nombreux et quelques espèces de poissons et de batraciens survivent encore dans certaines gueltas permanentes. Le crocodile a, en revanche, complètement disparu», ajoute-on au niveau du musée. Pour la flore, les changements climatiques marqués essentiellement par des périodes de grande aridité ont eu des conséquences irréversibles. Ainsi, l'on a noté «la régression des espèces d'origines méditerranéennes comme le cyprès, le myrrh et la lavande et l'installation progressive d'espèces d'origine africaine comme l'acacia et la balanite».