Rencontre n Les travaux de la 28e session ordinaire du Conseil des ministres des Affaires étrangères de l'Union du Maghreb arabe (UMA) tenus à Tripoli (Libye) ont pris fin hier soir, sans que des décisions majeures soient prises. Les ministres maghrébins des Affaires étrangères ont tous pris part à cette rencontre présidée par la Libye (président en exercice de l'UMA). Les ministres ont examiné nombre de questions relatives aux réalisations accomplies par l'UMA sur les plans économique, culturel et social et la position des cinq Etats membres quant aux développements survenus sur les scènes arabe et méditerranéenne. Dans une allocution à l'ouverture des travaux, M. Medelci a indiqué que cette session se tient dans une conjoncture marquée par des développements et des mutations aux niveaux régional et international. «C'est une occasion qui nous interpelle tous à l'effet d'une évaluation globale et objective des réalisations de notre union», a-t-il ajouté. «Bien que nous ayons réalisé quelques avancées en matière d'édification maghrébine et de complémentarité économique, il n'en demeure pas moins que ces progrès restent en deçà des aspirations de nos peuples», a souligné M. Medelci. Après avoir rappelé les aspirations d'une édification harmonieuse et coordonnée de notre union maghrébine, M. Medelci a rappelé que l'UMA «est appelée à repenser son mode de fonctionnement, pour engager la réforme de ses structures et envisager les meilleurs moyens de garantir la pérennité du processus d'édification maghrébine». Le ministre des Affaires étrangères a affirmé que l'Algérie «a de tout temps été soucieuse de concrétiser la complémentarité économique maghrébine et qu'elle avait appelé, la première, à la mise en place d'une communauté économique maghrébine susceptible de transformer l'UMA en un espace économique intégré et un pôle agissant qui favorise la réalisation des projets maghrébins stratégiques», dans différents domaines notamment l'infrastructure. Il a précisé que ces projets concernaient notamment les communications, les ressources hydriques, l'agriculture et l'énergie ainsi que d'autres projets à même de réaliser la complémentarité économique entre les pays de la région. M. Medelci a rappelé que l'Algérie avait lancé des projets de développement d'envergure. Il a mis en avant la portée maghrébine de ces projets structurants notamment « l'autoroute Est-Ouest et l'élargissement du réseau ferroviaire en prélude à l'interconnexion de l'ensemble des réseaux maghrébins. «La conjoncture complexe et sensible tant au plan régional qu'international pose un véritable défi à notre union. Réaliser une intégration plus effective et opérationnelle, telle est la principale mission qui nous incombe aujourd'hui», a fait observer M. Medelci.