Le plus beau dans ce qu'ont fait les organisateurs de la fête de l'Olivier de Maâtkas est l'utilisation de la mosquée en tant que site principal de l'exposition. En effet, outre la réservation d'un espace pour l'exposition de l'huile, un autre a servi de cuisine pour les femmes qui y ont préparé des galettes aux herbes et à l'huile d'olive. Par ailleurs, la cérémonie d'ouverture a eu lieu dans la cour dudit lieu de culte où une troupe folklorique a mis de l'ambiance. Des pas de danse ont été esquissés par des femmes et des hommes et un olivier y a été planté. Il faut dire que, jadis, la mosquée n'était pas uniquement réservée à la prière, mais était plutôt un espace populaire où on organisait des fêtes et d'où on empruntait lampes et tapis lorsque la fête est organisée ailleurs. Dans son ouvrage sur la «Hisba», Ahmed Ben Mohamed El-Oqbani El-Telemçani relatait cette utilisation autre que cultuelle de la mosquée. En Kabylie, la mosquée a toujours été le lieu d'organisation de repas (timechret ou taouzaât, selon les régions), une pratique qui subsiste encore dans quelques villages.