Les tarifs de l'eau potable appliqués en Algérie, (en moyenne 6,5 DA/m3) sont trop bas par rapport à ce qui se pratique ailleurs, notamment en France où le mètre cube d'eau est facturé à de 2,77 euros (l'équivalent de près de 300 DA). Selon une étude réalisée par le laboratoire de recherche Lgrmf du Centre universitaire de Souk-Ahras et présentée lors de la tenue du 3e colloque international sur la gestion des ressources en eau à Tipaza en janvier dernier, «le coût réel du mètre cube d'eau est de 148 DA». «Le mode actuel de tarification et de financement du petit cycle de l'eau ne recouvre pas le coût total de l'eau et engendre une gestion non durable et déséquilibrée pour les services et les ressources de l'eau», notent les rédacteurs de cette étude qui a pris l'unité de l'Algérienne des eaux (ADE) de la wilaya de Souk-Ahras comme échantillon. «Le prix de l'eau ne doit être ni trop bas (générateur de gaspillage et limitant les investissements), ni trop élevé (générateur de profit injustifié), il doit être juste», préconise l'étude. L'étude a enfin souligné qu'un service d'eau n'est économiquement durable que s'il dispose de revenus suffisants pour reconstituer son patrimoine, donc pour garantir sa transmission en bon état aux générations futures. Lire demain notre dossier «900 millions de personnes n'accèdent pas à l'eau potable»