Il vise à l'alimentation en eau potable, à travers des canalisations, quelque 337.400 habitants de Tamanrasset. Le projet de transfert des eaux souterraines d'In Salah vers la ville de Tamanrasset connaît «une progression appréciable», selon les déclarations du ministre des Ressources en eau, Abdelmalek Sellal, à l'issue d'une visite d'inspection des principaux chantiers de ce projet hydrique à In Salah. En effet, en raison de la canicule quasiprésente durant toute l'année dans la wilaya de Tamanrasset et dépassant la barre des 50 degrés au cours de l'été, les travailleurs sont amenés à opérer en deux brigades de huit heures chacune. Ainsi, pour réaliser cette avancée dans les travaux, «une formule Sud» a été spécialement aménagée pour les travaux de ce projet qui constitue l'un des plus grands de ce siècle en Algérie et en Afrique. En effet, la première brigade commence à 17 heures et termine à une heure du matin, tandis que la seconde travaille entre 4 heurs du matin et 10 heures. La plage horaire allant de 10h à 17h étant donc une phase de «non activité». Les travaux de forage touchant 24 puits ont atteint un taux de réalisation de 60%, tandis que ceux relatifs à la canalisation sont à 30%, confortant ainsi les prévisions du ministre faisant état de la livraison du projet dans les délais prévus, soit en juillet 2010. M.Sellal n'a pas manqué, lors de cette rencontre, de souligner que ces résultats ont été obtenus malgré des conditions de travail difficiles dues aux grandes chaleurs qui touchent les régions intérieures du pays. Concernant le coût de revient par mètre cube (m3) d'eau transféré, M.Sellal a souligné qu'il allait être autour de 90 Da/m3, soit 20 Da de moins de ce qui avait été fixé initialement. Cette baisse est due au taux de salinité des eaux qui était plus bas que prévu dans l'étude initiale du projet, a-t-il expliqué. Cependant, le ministre a tenu à préciser que l'Etat subventionnera le coût du m3 desservi à la population de Tamanrasset et ce pour un tarif moins cher par rapport à celui appliqué dans le nord du pays, «conformément au principe de distribution équitable de développement à travers toutes les régions du pays». Par ailleurs, concernant l'exploitation et la gestion du projet après son entrée en activité, le ministre a avancé que son département prévoit la création d'une entreprise sous forme d'Etablissement public à caractère industriel et commercial (EPIC) prenant en charge cette mission à l'instar d'autres ouvrages hydrauliques opérationnels actuellement. Quant au type d'énergie à utiliser dans les stations de pompage, le ministre a indiqué qu'il a été décidé d'avoir recours au gasoil, dans un premier temps, Puis de le combiner avec le gaz naturel dans un deuxième temps. Le recours à l'énergie solaire a été exclu par les responsables du projet malgré l'important potentiel dont dispose la région. Le directeur général de l'Algérienne des eaux (ADE), Abdelkrim Mechia a invoqué la raison de l'insuffisance des moyens actuellement mis en place pour assurer l'énergie nécessaire (5 MW), soit l'équivalent d'une quinzaine d'hectares couverts de plaques photovoltaïques. Au registre des ressources humaines, le ministre a considéré qu'il y avait un déficit en matière de main-d'oeuvre qualifiée locale, obligeant les sociétés étrangères chargées de la réalisation du projet, de ramener cette dernière de l'étranger pour éviter tout retard dans l'exécution de celui-ci. Le coût global de ce projet de transfert d'eau est de 197 milliards de dinars. Il vise à l'alimentation en eau potable, à travers des canalisations, quelque 337.400 habitants de Tamanrasset. Le captage de l'eau se fait à 70 km au nord d'In Salah à partir de 24 forages de 600 m de profondeur sur un réseau de collecte de cette eau d'un linéaire total de 100km.