Succès n Ce qui s'est passé au CHU Béni Messous jeudi dernier est digne de figurer dans l'un des épisodes de la fameuse série «Urgences». Victime d'un grave accident,Boudali Chouaib,un enfant âgé d'à peine 5 ans habitant au quartier dit Plateau de Aïn Benian (Alger) , a eu le bras droit sectionné. Transféré en urgence à l'hôpital Issaâd-Hassani de Beni-Messous, il a aujourd'hui, 10 jours après l'accident, le bras droit réimplanté grâce aux efforts conjugués des médecins du Centre national de médecine du sport (Cnms), dépêchés en renfort, et aussi à l'équipe paramédicale et médicale du pavillon des urgences rattaché au Centre de chirurgie infantile/pédiatrique (CCI). Au bout d'une intervention chirurgicale qui aura duré sept longues heures, soit depuis 16h, jeudi 23 avril, à 23h de la même journée, les efforts d'une équipe pluridisciplinaire chapeautée par le Dr Benziada Nordine, chirurgien vasculaire au sein de l'établissement hospitalo-universitaire de Ben Aknoun (ex-CNMS d'Alger) et le Dr Rachida Ouzit, maître assistante au niveau du Centre de chirurgie infantile de Beni Messous (CCI d' Alger), ont été récompensés. Le bras a, en effet, commencé à se recolorer. Cependant, si la réparation vasculaire a été une totale réussite, l'enfant ne peut toujours pas bouger son bras. La réparation nerveuse qui aurait permis à l'enfant de bouger le bras, ne peut être effectuée en Algérie. En revanche, l'espoir que l'enfant retrouve l'usage de son bras reste de mise. Pour ce faire, le transfert du jeune Chouaib vers l'étranger est désormais une urgence. D'ailleurs, les parents du jeune garçon s'affairent à entreprendre les démarches nécessaires en vue d'un imminent déplacement en France, seule alternative à même de sauver l'enfant. Le petit Chouaib, qui soufflera sa 5e bougie le 13 juin prochain et qui intégrera sa classe de préscolaire dès la prochaine rentrée scolaire accompagné de Riadh, son frère jumeau, se porte bien pour l'instant. Nous avons eu l'occasion de le voir hier. Sa mère, une femme courage, a eu beaucoup de mérite dans la seconde chance donnée à son enfant. Elle a récupéré le bras coupé, l'a enveloppé dans un bout de tissu et l'a envoyé avec l'enfant à l'hôpital ! Rassurés, les médecins estiment que l'évolution de l'état vasculaire et musculaire de l'enfant est bonne, mais demande impérativement une réparation nerveuse du (plexus brachial) pour qu'il puisse récupérer le minimum de sensibilité selon Dr Ouzit. «Le plus important pour cet enfant qui entame à peine sa vie avec une tragédie, est qu'il récupère le maximum car il a toute la vie devant lui et va rentrer en préscolaire», a-t-elle souligné.