Un véritable exploit a été réalisé par une équipe de médecins jeudi au CHU Beni Messous. Le petit Chouaib, 5 ans, qui a eu son bras sectionné, se l'est fait réimplanter au cours d'une intervention qui a duré 7 longues heures. Le petit Chouaib doit maintenant être transféré en urgence en France pour un complément de traitement afin de retrouver l'usage de son bras. Les médecins ont fait leur travail, au tour des ministères de la Santé et de la Solidarité de faire le leur. C'est vers 15h 30, jeudi 23 avril, que l'enfant, à demi-conscient, a été emmené dans les bras de son cousin, au service de chirurgie infantile (CCI) du CHU Beni Messous, le corps dégoulinant de sang tandis que le bout sectionné était enveloppé dans un bout de chemise que l'enfant portait au moment du drame. L'infirmière qui l'a accueilli, se remémore l'intensité de ce moment «tragique ». «C'était horrible !», se remémore-t-elle ressentant encore les frissons de cette journée « mémorable». Elle raconte comment «morte de peur», elle a appelé depuis son portable ses enfants au lieu de l'anesthésiste avant que ce dernier ne pointe au bout du couloir. L'anesthésiste a affirmé, pour sa part, que bien qu'il ait déjà eu à voir des scènes aussi bouleversantes au cours de ses 23 ans de carrière, il en a encore des «frissons» quand il se remémore ce moment qu'il n'est pas près d'oublier de sitôt. Mais il fallait prendre la bonne décision. Et le plus rapidement possible. «Nous n'avions pas le choix. Sachant que nous n'avions jamais procédé à une réimplantation d'un membre vital même si les tentatives que nous avons faites par le passé ont été un échec, nous ne pouvions tout de même pas hésiter. Et même si la tension était très forte, il fallait réaliser l'opération. C'est ainsi que nous avons eu l'idée de contacter l'expérimentée équipe médicale du CNMS à sa tête la professeur Benziada considéré comme une référence dans le domaine de la vascularisation».