Visite n Lamson déballe le gâteau et le coupe en trois parts. Il en donne une à son beau-frère, une autre au directeur et il prend la dernière pour lui. Au début du mois de décembre 1882, le docteur George Henry Lamson se présente au bureau du directeur du collège Blenheim de Winbledon, en Angleterre. Le directeur, M. Bedrook le reçoit dans son bureau. — Que nous vaut l'honneur de votre visite ? — Je viens voir mon beau-frère, le jeune Percy… Comme le directeur cherche dans ses souvenirs, le médecin précise. — C'est le jeune handicapé, il est en fauteuil roulant. — Ah, je vois… — Comme je dois m'installer à Paris, je suis venu lui dire au-revoir. — Cher monsieur, je vais vous faire conduire dans sa chambre. — Si ça ne vous dérange pas, je voudrais que vous m'accompagniez, j'ai apporte un gâteau et du sherry que nous dégusterons ensemble, en votre compagnie. Le directeur acquiesce. — Je vous accompagne. Peu après, les deux hommes font leur entrée dans la chambre de Percy. Celui-ci n'a jamais apprécié son beau-frère, qu'il a toujours trouvé louche, mais il ne peut refuser la visite. — Mon cher Percy ta sœur a le regret de ne pas venir avec moi, mais elle t'envoie ce gâteau… Si cela ne te dérange pas, nous allons le déguster en compagnie de notre directeur, M. Bedrook. J'ai aussi du sherry. Lamson déballe le gâteau et le partage en trois parts : une pour son beau-frère, une autre au directeur et la dernière pour lui. Il verse aussi trois verres de sherry. Il a ramené aussi du sucre car, a-t-il dit, il prend toujours la liqueur avec du sucre. — N'est-ce pas que c'est bon ? — Excellent, dit le directeur. — Délicieux, dit Percy. Le médecin tire de la poche des petites capsules qu'il montre au directeur. — C'est un nouveau produit que j'ai ramené d'Amérique où j'ai séjourné : c'est pour donner un bon goût aux médicaments désagréables. Je suppose que vous avez des élèves qui prennent des médicaments dans votre établissement. — Il y en a, en effet ! — Je vous en laisserai si vous le souhaitez ! — C'est généreux de votre part ! Le médecin se tourne vers Percy. — Et toi, mon cher Percy, tu dois également prendre des médicaments ? — Oui, répond le jeune garçon. — Alors tu vas essayer l'une de ces capsules. Il l'ouvre, y met un peu de sucre qu'il tire d'un petit sachet qui se trouve dans sa poche et la tend au jeune garçon. — Prends ! Percy avale la capsule. — Bon, dit aussitôt le médecin, j'ai un rendez-vous. Mon cher Percy, je t'écrirai de Paris. (à suivre...)