Résumé de la 82e partie n Alors que Scotland Yard s'apprête à dépêcher un sergent à Paris pour arrêter le docteur Lamson – soupçonné du meurtre de son beau-frère –, ce dernier revient à Londres. Lamson est arrêté. C'est alors que les analyses vont commencer. Le procureur désigne le docteur Dupré et le docteur Stevenson pour rechercher les traces de poison dans le corps du jeune Percy. Stevenson, qui a succédé à l'hôpital Guy de Londres, au professeur Taylor, est connu pour son conservatisme en matière de médecine. Il s'oppose aux méthodes nouvelles, en matière de criminologie et bien qu'utilisant des appareils obsolètes, il parvenait quand même à de bons résultats. La presse a remarqué son rôle dans l'éclaircissement de certaines affaires d'empoisonnement et il jouit d'une bonne réputation dans son milieu. Le 8 décembre, les deux médecins procèdent à l'analyse des restes du gâteau, du sherry et du sucre, apportés par Lamson. Ils travaillent également sur des extraits du foie de la victime, des reins, de la vessie, de la rate, de l'estomac. Ils examinent également le contenu de ce dernier. On ne découvre aucun poison remarquable, hormis des traces de morphine, mais trop insuffisantes pour leur imputer le décès du jeune homme. C'est alors que Stevenson, recourant à son extraordinaire faculté à reconnaître les poisons au goût, porte à la bouche des extraits d'organes. Il recrache aussitôt. — ce n'est pas de l'atropine, comme on l'a annoncé, mais de l'aconitine ! L'aconitine est un alcaloïde provenant de la racine de l'aconit napel, que l'on emploie, en pharmacie, pour ses propriétés analgésiques. Mais pris à certaines doses, il devient un poison violent ! Or, Stevenson ne sait pas que le pharmacien, qui a déclaré avoir vendu de l'atropine à Lamson, est revenu voir la police pour rectifier une erreur qu'il a faite : ce n'est pas de l'atropine qu'il a vendue au suspect, mais de l'aconitine ! Ainsi, une fois de plus Stevenson ne s'est pas trompé. Le problème, c'est que, à l'époque, on ne savait pas mettre en valeur la présence d'aconitine dans un corps. Stevenson se livre alors à une expérience. Il injecte de l'aconitine à des souris blanches, puis un extrait des organes du défunt. Au bout de quelques minutes, toutes les souris meurent. Le professeur a remarqué qu'avant de mourir, les animaux avaient manifesté une grande agitation, tout comme le malheureux Percy. Stevenson venait de finir son expérience quand on vient lui apprendre l'erreur du pharmacien, qui a confondu l'aconitine avec l'atropine ! — j'en étais sûr ! Mais pour être encore plus sûr, Stevenson se rend dans la pharmacie où Lamson a acheté son produit et demande qu'on lui prépare un extrait, le même que celui qui a été vendu à Lamson, et sous la même forme. Il injecte le produit à des souris qui meurent toutes, en produisant les mêmes symptômes : une grande agitation. Les médecins, qui ont été appelés au chevet de Percy, confirment ces symptômes. — il est mort en peu de temps. Il était agité, ressentant parfois une grande chaleur, parfois grelottant de froid (à suivre...)