Tradition n Cette campagne de toilettage des plages est à sa sixième édition et a touché, cette année, les plages des quatorze villes côtières du pays. Tee-shirts blancs, casquettes blanches, gants noirs et grands sachets jaunes à la main, des dizaines d'enfants et de jeunes ont répondu, jeudi, à l'appel lancé par le groupe Sonelgaz, la Radio algérienne et l'association Recifs pour mener une grande opération de lifting des plages. Les responsables des deux entreprises publiques ont tenu à marquer leur présence pour donner l'exemple. A 8h 30, ils étaient déjà présents sur la plage de Tamentefoust, à l'est d'Alger, entourés d'une nuée de bambins et donnaient le coup d'envoi de cette louable initiative qui vise à mettre en place les conditions de propreté nécessaires pour un meilleur séjour des estivants. Les exiguës sablettes de La Pérouse d'antan sont devenues, l'espace de quelques heures, pleines de couleurs et d'animation au grand bonheur des enfants qui, après le nettoyage, sont passés à la baignade. «Je nettoie la plage pour moi avant tout. Je dois tirer profit de mon travail et que les autres fassent de même s'ils veulent se baigner dans la propreté», dit un bambin, se précipitant avant même que les sachets d'ordures ne soient déplacés, dans l'eau devenue plus limpide. Les enfants ont compris que lorsque le citoyen nettoie son environnement, il le fait pour lui, avant tout. «Si les adultes réfléchissaient de cette manière, nos villes et nos espaces de loisirs seraient inaltérés. Mais ces campagnes de sensibilisation nous donnent de l'espoir pour les générations futures», dit un riverain qui se dit affligé par le comportement négatif vis-à-vis de l'environnement qui a pris des proportions alarmantes ces dernières années. Les enfants trempaient leurs mains et leurs pieds dans l'eau et ramassaient toutes sortes d'ordures. Telles des fourmis, ils ne semblaient pas du tout affectés par la fatigue et la chaleur, passant la plage au peigne fin. En une heure à peine, ils avaient déjà rempli près d'une vingtaine de sachets. On y trouve des cannettes de bière, des bouteilles de vin, des restes de cordes jetés vraisemblablement par des chalutiers, des bouts de galettes noircis par le soleil, des arêtes de poissons… les initiateurs de l'opération veulent marquer le début de la saison estivale du sceau de la propreté et la nécessité de protéger l'environnement. Mais le travail d'une journée est-il suffisant ? Bien évidemment non. Le directeur général de la Radio nationale, Toufik Khelladi, l'a bien expliqué lundi dernier. «Notre geste est, avant tout, symbolique et se veut un message aux estivants et aux institutions chargées du nettoyage. Notre premier objectif à travers cette opération est la sensibilisation», a-t-il souligné. Le geste d'un jour se veut donc une leçon pour toujours que les citoyens doivent assimiler. Avoir ce réflexe de protection de l'environnement ne peut qu'avoir un effet positif. Reste à souhaiter que ce message soit entendu par tous…