Le complexe sidérurgique d'El Hadjar passera officiellement sous le contrôle du groupe public Sider, samedi prochain, et ce suite à la signature d'un nouveau pacte d'actionnaire. C'est le ministère du Développement industriel et de la Promotion de l'investissement qui l'a annoncé hier. La cérémonie de signature sera marquée par la présence de Lakshmi Mittal, patron du numéro un mondial de la sidérurgie qui sera en visite d'une journée à Alger. Il devrait d'ailleurs s'entretenir avec le Premier ministre Abdelmalek Sellal, et Amara Benyounès, ministre du Développement industriel et de la Promotion de l'investissement. Comme annoncé déjà il y a quelques semaines, le nouveau pacte d'actionnaire va accorder 51% du capital du complexe El Hadjar au groupe public Sider. «La signature de ce pacte intervient en application de l'accord de partenariat conclu entre les deux parties qui a été validé par le Conseil des participations de l'Etat le 25 septembre dernier où Sider détiendra désormais 51% du capital», précise le communiqué du ministère. Cette reprise de contrôle de ce fleuron de l'industrie nationale a été décidée suite aux résultats insatisfaisants enregistrés depuis sa cession en 2001. Le complexe racheté à 70% alors par l'Indien Ispat, du géant mondial de l'acier Mittal, n'a pas réussi à atteindre les objectifs tracés soit 700 000 tonnes par an et n'a produit que 580 000 tonnes et a même subi une perte de 33 millions de dollars. D'où la décision de l'Etat de reprendre son contrôle. L'accord finalisé entre les deux parties a prévu un plan d'investissement de 763 millions de dollars. Des ressources qui seront destinées à développer le complexe et les deux mines de Ouenza et de Boukhadra. Le plan prévoit aussi la modernisation de la filière fonte du complexe par la rénovation complète du haut fourneau et des installations de préparation matière, aciéries et laminoirs existants. La construction d'une nouvelle filière électrique (four électrique et coulée continue billettes) ainsi que le renforcement des capacités en aval avec l'implantation d'un nouveau laminoir de rond à béton et de fil machine d'une capacité de 1 million de tonnes figurent au menu du business plan. En chiffres, le groupe public s'est fixé l'objectif de doubler la production du complexe à 2,2 millions de tonnes par an en 2017. Ce plan d'investissement sera intégré dans le programme de redressement du secteur de la sidérurgie que l'Algérie a lancé pour fédérer tous les projets sidérurgiques autour d'un objectif stratégique, à savoir atteindre l'autosuffisance en acier. Le marché algérien enregistre actuellement une demande d'acier de plus en plus importante avec des importations annuelles estimées à 10 milliards de dollars de produits sidérurgiques. S. B.