L'Algérie constitue «un point d'équilibre» dans toute la région, notamment en ce qui concerne la lutte antiterroriste et la crise au Sahel. Telle est l'affirmation du président de la délégation pour les relations avec les pays du Maghreb au Parlement européen, Pier Antonio Panzeri, en visite de travail en Algérie, du 28 au 31 octobre, à la tête d'une délégation parlementaire de sept membres, à l'occasion de la 13e rencontre interparlementaire Parlement européen/Algérie. Lors d'une conférence de presse hier, le président de la délégation parlementaire a, tout en insistant sur la nécessité d'approfondir davantage les relations entre l'Algérie et l'Union européenne, indiqué que sa visite vise à «approfondir, intensifier et stabiliser» les relations entre les Parlements algérien et européen, et à «encourager l'Algérie sur le chemin de l'intégration maghrébine, notamment dans ses relations avec le Maroc», a-t-il précisé. La délégation parlementaire, qui a déjà été reçue par les présidents des chambres du Parlement, Conseil de la Nation et APN, Abdelkader Bensalah et Larbi Ould Khelifa, ainsi que celui du Cnes, Mohamed Seghir Babès. Les entretiens de la délégation parlementaire européenne ont porté sur les réformes initiées par l'Algérie, notamment en matière de démocratie, de droits de l'Homme et des libertés individuelles et collectives, ainsi que le mouvement associatif et les syndicats autonomes. Intervenant à ce sujet, M. Antonio Panzeri, dira : «Nous ne pouvons pas nier ce qui a été fait, mais il reste beaucoup à faire et du travail à mener sur certains dossiers dont la parité homme-femme, les syndicats autonomes et les associations.» «Le processus est en marche et il faut qu'il aboutisse», a-t-il insisté, en outre. Le président de la délégation européenne, en abordant les prochaines élections présidentielles, durant lesquelles seront présents des observateurs de l'UE, a souligné la nécessité d'avoir accès au fichier électoral algérien dans la perspective de cette échéance, en affirmant avoir insisté sur ce sujet avec les autorités algériennes. Evoquant la question de l'intégration maghrébine, qui reste un élément central dans les politiques de bon voisinage, le même responsable a estimé que les pays de la région disposent d'«assez de ressources» sur le plan économique, social et infrastructurel pour avancer dans ce processus, soulignant que l'UE reste «favorable» à ce processus. M. Panzeri, sera également reçu par le Premier ministre, Abdelmalek Sellal, et le ministre des Affaires étrangères, Ramtane Lamamra, ainsi qu'il aura des rencontres avec des représentants de la société civile. Pour rappel, l'Algérie et l'Union européenne, sont liées par l'Accord d'association qui a été parafé le 19 décembre 2001, signé le 22 avril 2002, lors du sommet euro-méditerranéen de Valence en Espagne, et mis en œuvre le 1er septembre 2005. Cet accord s'articule sur de grands volets, notamment le dialogue politique, le développement des échanges, le commerce des services, la coopération économique, la coopération sociale et culturelle, la coopération financière et la coopération dans le domaine de la justice et des affaires intérieures. Le total des programmes bilatéraux de l'UE en cours, hormis ceux des Etats membres, s'élève à environ 250 millions d'euros. A. R.