Le rôle que peut jouer l'Algérie dans la région (du Maghreb et du Sahel) a été «sous-évalué» par la communauté internationale, a indiqué mercredi à Alger un responsable du Parlement européen. «Nous avons sous-évalué le rôle de l'Algérie, alors qu'elle peut jouer un rôle très important dans la région», a déclaré M. Pier Antonio Panzeri, président de la délégation pour les relations avec les pays du Maghreb au Parlement européen, en visite de travail en Algérie. Il a ajouté, dans une conférence de presse animée au siège de la Délégation européenne à Alger, que l'Algérie «reste un excellent partenaire à plus d'un titre (pour l'UE) et constitue un point d'équilibre dans toute la région, notamment en ce qui concerne la lutte antiterroriste et la crise au Sahel. M. Panzeri a relevé, par la même occasion, que les rencontres de la délégation européenne avec les autorités algériennes ont «de la substance», ajoutant que la délégation qu'il conduit «tient à l'approfondissement» de ces relations. La délégation pour les relations avec les pays du Maghreb qui effectue une visite de deux jours en Algérie, sera reçu notamment par le Premier ministre, Abdelmalek Sellal et le ministre des Affaires étrangères, Ramtane Lamamra. Elle aura aussi l'occasion de rencontrer des organisations de la société civile et des syndicats. Cette visite répond à trois objectifs essentiels, selon le responsable du Parlement européen, expliquant qu'il s'agit d'»approfondir, intensifier et stabiliser» les relations entre les Parlements (algérien et européen)», et «encourager l'Algérie sur le chemin de l'intégration maghrébine, notamment dans ses relations avec le Maroc», a-t-il précisé. Les thèmes à l'ordre du jour de ces rencontres avec les autorités algériennes, ont trait particulièrement aux «réformes politiques et sociales dont le processus démocratique, le mouvement associatif et les syndicats autonomes», a-t-il mentionné. «Nous ne pouvons pas nier ce qui a été fait, mais il reste beaucoup à faire et du travail à mener sur certains dossiers dont la parité homme-femme, les syndicats autonomes et les associations. Le processus est en marche et il faut qu'il aboutisse», a-t-il insisté. Evoquant la question de l'intégration maghrébine, qui reste un élément central dans les politiques de bon voisinage, le même responsable a estimé que les pays de la région disposent d'»assez de ressources» sur le plan économique, social et infrastructurel pour avancer dans ce processus, soulignant que l'UE reste «favorable» à ce processus.