Pour couvrir les investissements nécessaires à la réalisation d'infrastructures haut et très haut débit durant les cinq prochaines années, le gouvernement algérien consacrera environ deux milliards de dollars, selon la ministre de la Poste et des Technologies de l'information et de la communication, Mme Zohra Derdouri. Dans une allocution lue en son nom par son chef de cabinet, Salim Djaalal, lors d'un atelier régional à Alger sur les réseaux de communication en fibre optique, Mme Derdouri a souligné qu'avec l'avènement du Cloud Computing et de la domotique, «nous sommes à l'ère de la gestion à distance et de la mutualisation des ressources informatiques et réseaux». «Ces nouvelles technologies basées sur la large bande, vont engendrer, sans nul doute, de nouveaux besoins d'infrastructures notamment pour les réseaux de transport», a-t-elle estimé. Pour elle, les «véritables enjeux» des réseaux de communication haut et très haut débit en fibre optique résident, donc, dans l'édification d'infrastructures «pérennes et évolutives» s'adaptant aux exigences de nouveaux besoins de communication et aux nouvelles applications réseaux. Mme Derdouri a insisté, dans ce cadre, sur le respect des normes dans la construction de ces réseaux «pour assurer la fiabilité, la sécurité et l'interopérabilité», ce qui constitue, a-t-elle dit, «un gage de disponibilité, de qualité de service et de confiance pour les utilisateurs, qu'ils soient professionnels ou grand public». A souligner que l'atelier régional portant sur les réseaux de communication en fibre optique a vu la présence d'experts nationaux et internationaux. Organisé par le ministère de la Poste et des Technologies de l'information et de la communication en collaboration avec le bureau régional de l'Union internationale des télécommunications (UIT) pour les Etats arabes, l'atelier s'est fixé pour objectif d'identifier les nouveaux enjeux technologiques des réseaux hauts débits et d'évaluer leur impact économique. La rencontre qui prendra fin aujourd'hui vise également à cerner les meilleures stratégies pour assurer la maîtrise de ces technologies aussi bien sur les plans des usages que de l'exploitation et de la mise en œuvre en termes de meilleure pratique. Les intervenants profiteront de cette occasion pour mettre en exergue la position de la fibre optique sur les marchés de la large bande et des développements dans les domaines des technologies de transmission optique, notamment en ce qui concerne le contrôle des coûts ainsi que de la compétitivité pour les technologies optiques à large diffusion. Les réseaux en fibre optique en tant qu'outil de productivité, les stratégies pour le déploiement de la large bande et les défis futurs figurent également à l'ordre du jour de cet atelier régional. B. A./APS