Une enveloppe de 170 millions de dinars a été dégagée pour la consolidation du vieux bâti et l'aménagement de l'antique site de Ténès, situé à l'entrée sud de la ville (53 km au nord de Chlef), a indiqué à l'APS, le directeur du musée de Chlef, Hasnaoui Mahmoud. Cette enveloppe servira à la réalisation de travaux de consolidation de 64 bâtisses ainsi que d'autres monuments comme ceux de «Bab Labhar» et de la «Muraille», dont la construction remonte à plusieurs siècles. L'opération s'inscrit dans le cadre du Plan permanent de sauvegarde et de mise en valeur du secteur sauvegardé (Ppsmss). Classé comme secteur sauvegardé, le site du vieux Ténès présente des caractéristiques similaires à celle d'une Casbah, avec ses ruelles étroites, sa conception architecturale et sa grande placette, soutiennent des habitants du vieux Ténès. Il a été construit vers le 9e siècle du calendrier grégorien, a observé le directeur du musée, en soulignant que des travaux de restauration, de réaménagement et de consolidation du site y seront entrepris. Le vieux Ténès est un site qui renferme plusieurs vestiges historiques à l'exemple de la mosquée de Sidi Maiza, 3e mosquée construite en Algérie après celles de Sidi Okba de Biskra et de Sidi el Houari de Tlemcen, a relevé ce responsable. Outre les monuments du vieux Ténès, la ville renferme plusieurs vestiges historiques, tels que le tombeau phénicien le monument de la Vierge, le phare, la muraille et autres monuments historiques qui pourraient être valorisés et exploités à des fins touristiques. Il s'agit du Vieux Ténès, l'ancienne ville qui fut bâtie en l'an 262 de l'Hégire (875-876) et qui abrite des monuments millénaires d'une valeur inestimable, comme la célèbre mosquée de Sid Maïza qui est, dit-on, l'une des plus anciennes d'Afrique du Nord. Elle compte aussi deux autres mosquées anciennes ainsi que le rempart Bab El Bahr qui donne sur la mer. Cette cité, à l'architecture typiquement arabo-musulmane, est occupée par des habitants qui n'ont cessé d'appeler à la restauration et la préservation de ce riche patrimoine. Les services de l'archéologie de la wilaya ont procédé, ces dernières années, à des travaux du genre au niveau, notamment, des trois mosquées. C'est en l'an 1302, que les Andalous commencent la construction de Ténès El Hadhar, appelée plus tard Vieux Ténès par les colons français, et où se trouve la mosquée de Sidi Maïza (considérée comme la 3e du pays et datant du début du Xe siècle). Ténès devient alors une ville universitaire et certains géographes arabes tels qu'El Bekri (1068) ou Al Yaakubi venaient y travailler. Au début du XVIe siècle, les Espagnols, qui avaient occupé la ville, sont chassés par les Turcs, à la tête desquels se trouve Khayr ad-Din Barberousse. La ville reste ainsi sous domination turque jusqu'à la colonisation française. Mais l'histoire de la ville remonte à des milliers d'années avant notre ère. L'histoire urbaine de Ténès commence au IXe siècle av J.-C., avec les occupations successives des Puniques, Berbères, Romains, Vandales, Byzantins, Arabes, Turcs et des Français. S. B./APS