«Un registre national d'état civil numérisé sera mis en place dans quelques semaines» et permettra aux citoyens de retirer les documents administratifs «là où ils se trouvent». C'est ce qu'a indiqué, hier, le directeur général des libertés publiques et des affaires juridiques au ministère de l'Intérieur et des Collectivités locales, Mohamed Talbi, sur les ondes de la Radio chaîne 3. M. Talbi a révélé que plusieurs démarches seront effectuées dans les semaines à venir afin d'améliorer le service public et faciliter la délivrance des documents aux citoyens. Dans ce sens, M. Talbi a affirmé que «plusieurs mesures seront effectives dans quelques semaines avec la mise au point du registre national d'état civil», soulignant que le fichier national des actes de naissance «est numérisé à 100%» au niveau national, ce qui représente «un total de 56 800 000 actes numérisés». Il a fait savoir qu'une première phase de diagnostic précis et détaillé des insuffisances au niveau des états civils de 1 541 communes a précédé l'opération de numérisation des actes de naissance. En ce qui concerne le raccordement à Internet entre les différentes communes, le responsable a indiqué que «toutes les connexions ont été établies». Grâce à ce système informatique en forme de réseau, «chaque citoyen peut désormais devant un guichet se faire délivrer un document dans les plus brefs délais. La délivrance ne prend que quelques minutes». Selon M. Talbi, cinq documents sont déjà mis au point grâce à ce logiciel. Il a expliqué que le citoyen «peut se faire délivrer son acte de naissance par voie informatique qui contient un code-barres qui le distingue et assure son authenticité». Cette opération de numérisation touchera ensuite d'autres documents. «L'opération se poursuit avec la numérisation des actes de décès et de mariage», a-t-il dit, précisant qu'elle (l'opération) «sera bientôt bouclée avec un registre national numérisé permettant à n'importe quel citoyen où qu'il soit, en Algérie ou à l'étranger, de se faire délivrer son acte de naissance ou de décès d'un proche directement par voie informatique». Pour ce qui est de l'utilisation de la carte nationale d'identité et du permis de conduire dans différentes opérations administratives, le même responsable a fait remarquer que «la photocopie non légalisée de l'acte de naissance 12S, lequel est délivré une fois dans la vie, peut être acceptée». Il a indiqué qu'une instruction a été donnée à cet effet au niveau local, pour que le 12S «soit utilisé comme document probant, dans la mesure où il renferme toutes les données, y compris les mentions marginales», précisant que la suppression de tous les documents «ne peut être effective qu'une fois le numéro d'identification national mis au point». Toujours dans le cadre de l'amélioration du service public, M. Talbi a fait savoir que des programmes de formation, encadrés par des spécialistes algériens et étrangers, sont prévus. «Nous allons recevoir des délégations étrangères dans les prochains jours dans le cadre de la formation des administrateurs et des secrétaires généraux des communes», a-t-il relevé, ajoutant que des walis «séjourneront à l'étranger pour constater ce qui se fait en matière du service public». Le même responsable a aussi évoqué la question de la validité du passeport ainsi que d'autres documents de voyage. Il a indiqué à ce sujet que «la durée de validité du passeport qui est actuellement de 5 ans, devra passer à 10 ans pour les citoyens âgés de plus de 19 ans». Et d'ajouter : «Un projet de loi définissant les documents de voyage est en vue. Le texte de loi est finalisé et sera soumis prochainement au gouvernement.» Toujours selon M. Talbi, la question des titres et des documents de voyage pour les ressortissants algériens est édictée par une ordonnance datant de 1977, ce texte de loi est aujourd'hui «dépassé», il contient des dispositions qui ne sont pas conformes avec le passeport biométrique, d'où la nécessité de mettre en place de nouvelles dispositions. A. K.