S'il y a un écueil qui mine le quotidien des citoyens plus que tout autre, c'est bien leurs pérégrinations dans les dédales de l'administration. Wilaya, daïra, APC et postes, Mecque de tout citoyen tout au long de sa vie, pour différents besoins. Ce ne sont pas les exigences pour la constitution d'un quelconque dossier qui démentiraient cette situation qui rebute la plus endurcie des personnes. Constituer un dossier relève d'un véritable parcours du combattant, tant les chemins sont tortueux. À un document exigé s'ajoute toujours un autre que les préposés à cette tâche «oublient» de demander à temps. Et ainsi vont les prestations du service public qui confèrent à leurs détenteurs (censés être les obligés des administrés) un rang prestigieux et envié, qui mène d'ailleurs de nombreux citoyens à recourir à l'illicite (corruption) pour faire fléchir certains employés et agents qui ne se mettraient au service du public qu'à ce prix. Les autres secteurs ne sont pas en reste quant à l'aspect relationnel personnel-citoyen. C'est le cas au niveau des infrastructures de santé et de l'éducation, les citoyens éprouvant toutes les peines du monde à être entendus ici et là, ballotés d'un service à un autre ou carrément refoulés. Le tableau est bien noir, et les pouvoirs publics en sont conscients, eux qui affirment que les choses sont appelées à changer. Une réforme profonde est primordiale si l'on veut éviter de tourner sur place, la situation actuelle bloquant sérieusement la vie des citoyens dans tous ses aspects (dont leur travail), ce qui se répercute inévitablement sur l'économie du pays. Les mentalités étant ce qui pourrait s'avérer le plus dur à réformer vu les mauvaises habitudes qui caractérisent toutes les prestations, quelles qu'elles soient, la formation des personnels s'avère une nécessité impérieuse. C'est même le cœur du changement qui doit s'opérer pour améliorer le service public et mettre fin au calvaire des citoyens. R. M.